Une nouvelle prison mieux adaptée aux Autochtones inaugurée à Amos, au Québec

La nouvelle prison d’Amos a été inaugurée, après 10 ans d’attente. (Jean-Marc Belzile/Radio-Canada)
La nouvelle prison d’Amos, dans le sud du Québec, a été inaugurée lundi matin en présence de la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, du ministre responsable de la région Pierre Dufour et de la députée d’Abitibi-Ouest, Suzanne Blais.

Le coût de construction de l’établissement, situé sur la route 111 Ouest à Amos, est évalué à près de 126 millions de dollars.

Il comprend cinq pavillons d’hébergement et offre 220 places, soit près d’une centaine de places de plus que le bâtiment précédent.

La nouvelle prison d’Amos a été inaugurée le 12 novembre 2018. (Jean-Marc Belzile/Radio-Canada)

Annoncé il y a près de 10 ans, le nouveau centre de détention est enfin prêt. Une si longue attente est un processus normal selon la vice-première ministre, Geneviève Guilbault.

« Vous savez, construire et livrer un établissement de détention ce n’est pas simple, ce n’est pas comme construire une maison ou une habitation ordinaire, il y a des enjeux de sécurité très importants. Avant de transférer le premier détenu ici, on veut s’assurer que tout est fonctionnel et sécuritaire, cette garantie a été longue à obtenir, mais elle a été obtenue cet été », précise-t-elle.

Mieux adapté aux Autochtones

Plusieurs résidents de la région, dont des Autochtones, sont actuellement détenus dans d’autres établissements de la province. Les 220 places pourraient donc être comblées assez rapidement.

Une cellule du nouveau centre de détention d’Amos. (Jean-Marc Belzile/Radio-Canada)

Le nouveau centre de détention fera toutefois une différence, selon Geneviève Guilbault.

« Est-ce que les transferts de détenus entre établissements vont être abolis à jamais? Je pense que c’est irréaliste, c’est certain qu’il y aura toujours des impondérables quand on parle de la population carcérale », nuance-t-elle.

La nouvelle prison d’Amos a été inaugurée. (Jean-Marc Belzile/Radio-Canada)

L’ancienne prison d’Amos continuera d’être utilisée, mais pour d’autres fonctions, selon la ministre.

« Elle va servir pour les gens qui purgent des peines discontinues, il y aura des bureaux pour le réseau correctionnel et il servira aussi de quartier cellulaire pour le Palais de justice d’Amos », explique-t-elle.

La prison comptera 175 employés, dont 135 agents correctionnels.

Christian Thibault, porte-parole des services correctionnels, est confiant d’avoir tout le personnel nécessaire.

« Actuellement, on a l’ensemble de notre personnel pour combler nos besoins, mais il manque une dizaine de postes d’agents à combler encore, mais on croit être en mesure de combler nos besoins sous peu », fait-il savoir.

Une toilette dans la nouvelle prison d’Amos. (Jean-Marc Belzile/Radio-Canada)

Ce nouvel établissement à la fine pointe de la technologie accueillera aussi les Inuits, Cris et Algonquins.

Il sera beaucoup plus adapté aux Autochtones.

La cuisine servira notamment des repas traditionnels autochtones. Deux pavillons sur cinq leur seront réservés.

Les risques d’évasion seront aussi grandement minimisés.

La cuisine de la nouvelle prison d’Amos. (Jean-Marc Belzile/Radio-Canada)
Un établissement grandement attendu

Le député d’Abitibi-Ouest des 42 dernières années, François Gendron, se réjouit de voir le projet se concrétiser.

« Elle était nécessaire, nous en discutions depuis des années, un moment donné il faut que ça cesse. Oui le besoin est là, on prend l’engagement qu’un jour on va prendre l’engagement de faire une pancarte. Il y a cinq ministres qui sont passés là-dessus pour toutes sortes de raison, mais un moment donné ça va faire. Est-ce que je suis très heureux de participer à l’événement? La réponse, c’est oui, et je dis enfin », lance-t-il.

Les détenus de la prison d’Amos seront transférés dans le nouvel établissement d’ici la fin du mois de novembre 2018.

Une oeuvre d’art intégrée à l’architecture de la prison d’Amos. (Jean-Marc Belzile/Radio-Canada)

Jean-Marc Belzile, Radio-Canada

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