Les glaciers de l’Ouest canadien fondent plus vite qu’ailleurs en Amérique du Nord

Le glacier Wedgemont, au nord de Whistler, en Colombie-Britannique. (Steve Hamilton)
Les glaciers de l’ouest de l’Amérique du Nord, à l’exception de ceux de l’Alaska, ont perdu quatre fois plus d’eau dans les dix dernières années que dans la décennie précédente, selon une étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters. Cette recherche démontre que la fonte s’est particulièrement accélérée dans le centre et le sud de la Colombie-Britannique, province de la côte ouest du Canada.

Une équipe de chercheurs menée par le professeur de géographie Brian Menounos, de l’Université du Nord de la Colombie-Britannique (UNBC), a analysé des images satellites des glaciers de l’Ouest canadien et américain prises entre 2000 et 2018.

L’étude démontre que les glaciers ont perdu en moyenne 50 centimètres par année depuis l’an 2000.

« On peut imaginer la superficie de la ville de Toronto submergée par environ dix mètres d’eau par année », illustre le professeur Menounos. « C’est l’équivalent de l’eau qu’ont perdue ces glaciers pendant cette période. »

Les chercheurs ont également constaté que la fonte des glaces a été quatre fois plus rapide dans les dix dernières années touchées par l’étude que pendant les dix premières.

Les résultats de la recherche indiquent que la fonte des glaciers s’est accélérée dans la deuxième période étudiée et qu’elle a été particulièrement rapide en Colombie-Britannique entre 2009 et 2018. (Geophysical Research Letters)

Les montagnes de la chaîne Côtière du sud et du centre de la Colombie-Britannique ont été les plus affectées dans cette dernière décennie, explique Brian Menounos. « Sur cette période de 10 ans, ces glaciers ont perdu plus d’un mètre de surface par année », soutient-il.

Des impacts sur les écosystèmes et sur le tourisme

Le professeur de l’UNBC affirme que la fonte de glaciers impose un stress sur les écosystèmes aquatiques et pourrait également avoir un impact sur l’industrie touristique de la province. « Plusieurs visiteurs viennent en Colombie-Britannique en partie pour voir ces glaciers, dit-il. S’ils viennent à disparaître, cela change tout. »

Brian Menounos soutient que le recul des glaces est causé en grande partie par les émissions de gaz carbonique liées à l’activité humaine.

« Ça me rend triste d’imaginer que, pour mes enfants, ou du moins mes petits-enfants, il risque d’y avoir un futur où il n’y aura pas de glace dans les montagnes de la Colombie-Britannique », regrette le chercheur.

Avec des informations de Betsy Trumpener de CBC

Radio-Canada

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