Tourisme francophone : un marché d’intérêt pour le nord-ouest du Canada

Maxime Gouyou-Beauchamps croit que le territoire du Yukon aurait intérêt à miser davantage sur les marchés francophones. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
Le territoire du Yukon présentait une délégation plus importante que jamais en fin de semaine lors du Salon Aventure et Plein Air, à Montréal.

Plusieurs entrepreneurs du secteur touristique s’y sont déplacés sous la bannière de la coopérative Yukon Wild. À leurs côtés, des représentants de la compagnie aérienne locale Air North et du ministère du Tourisme et de la Culture.

Maxime Gouyou-Beauchamps de l’entreprise Terre Boréale croit qu’il était temps que le territoire soit plus visible.

« C’est la première fois que Yukon Wild va à Montréal alors que ce salon est là depuis quelques années. Pour moi, c’est une évidence qu’il faut aller voir ce marché qui est existant et qui nous tend la main. »

Isabelle Salesse est la directrice générale de l’Association franco-yukonnaise depuis 2012. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

Isabelle Salesse de l’Association franco-yukonnaise (AFY) affirme que cette présence plus importante du territoire n’est pas un hasard. « Les francophones sont quand même dans le radar, le ministère est quand même conscient du poids démographique des francophones au Yukon et travaille déjà avec l’AFY sur certains salons, pour aller faire justement la promotion du Yukon à l’extérieur. »

« Autant que ce n’était pas nécessairement une préoccupation il y a quelques années, on sent qu’il y a [maintenant] un changement d’intérêt de la part du gouvernement territorial envers les marchés francophones. »

Isabelle Salesse, directrice générale, Association franco-yukonnaise

Le Salon Aventure et Plein Air présentait plus de 220 représentants du milieu à quelque 18 600 visiteurs selon les organisateurs.

« C’est assez excitant d’aller voir les francophones canadiens directement chez eux et on pense que c’est un très bon potentiel pour notre entreprise, mais également pour le Yukon en général. »

Maxime Gouyou-Beauchamps, propriétaire, Terre boréale
Le kiosque du Yukon au salon de promotion touristique à Vancouver a rassemblé des entrepreneurs, des représentants du transport aérien et du ministère du Tourisme et de la Culture. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
Une première stratégie touristique depuis 18 ans

La stratégie de développement touristique du ministère du Tourisme et de la Culture du Yukon, présentée la semaine dernière, a été développée depuis plus d’un an par des représentants du secteur privé, d’organismes et du gouvernement.

Les objectifs sont, entre autres, de doubler les recettes des entreprises touristiques au cours de la prochaine décennie de façon à dépasser le demi-milliard de dollars.

La stratégie propose par ailleurs de consolider les relations bien établies avec des marchés comme l’Allemagne et les États-Unis, tout en poursuivant les efforts déjà entamés auprès du Mexique ou de la Chine pour le tourisme d’hiver, selon le gérant de la promotion touristique globale pour le ministère du Tourisme et de la Culture, Robin Anderson.

« Nous avons beaucoup de succès dans nos marchés. En 2017, nous avons atteint un sommet du nombre de visiteurs et il semble que 2018 sera encore un autre sommet. »

Robin Anderson, gérant de la promotion touristique globale pour le ministère du Tourisme et de la Culture

« Ce n’est pas parce qu’il y a des problèmes dans l’industrie [que nous développons cette stratégie], mais nous voulons examiner comment on peut continuer de se développer et s’assurer qu’il y a un équilibre entre les besoins des Yukonnais et des compagnies et organsitions touristiques ici », poursuit-il.

Le Yukon a prévu un investissement de 875 000 dollars pour la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie, dont 300 000 dollars pour le développement du tourisme dans les communautés autochtones, une priorité du gouvernement actuel.

« Il y a plusieurs plans d’action, un de ceux-là est de développer l’industrie touristique autochtone, c’est une « forteresse » pour nous, avec les 14 Premières Nations du Yukon, et nous voulons travailler avec les partenaires », affirme Robin Anderson.

Maxime Gouyou-Beauchamps croit de son côté qu’il faut d’abord déterminer quel genre de tourisme le territoire veut attirer – des voyages de groupe en autocar ou des visiteurs en quête d’aventures.

« Qu’est-ce qu’on veut vendre? Est-ce qu’on veut vendre du tourisme de masse où il y a des bus qui arrivent à Tombstone ou Kluane avec 54 personnes qui débarquent tout d’un coup? Ou est-ce qu’on veut promouvoir un territoire où ça reste sauvage, où le visiteur a cet esprit, un petit peu, de solitude, de liberté, ce je-ne-sais-quoi qui fait que le Yukon a ce petit côté spécial? »

Claudiane Samson, Radio-Canada

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