Consultations publiques sur la gestion du patrimoine et de l’archéologie dans une région de l’Arctique canadien

Le gouvernement du Nunatsiavut, une région autonome du nord de Terre-Neuve-et-Labrador où résident un peu moins de 3000 Inuits, organisera des consultations publiques dans plusieurs communautés pour recueillir les commentaires de résidents en matière de gestion du patrimoine et de l’archéologie. (Inuit Tapiriit Kanatami)
Le gouvernement du Nunatsiavut, qui représente les Inuits du nord de Terre-Neuve-et-Labrador (nord-est du Canada), tiendra une série de consultations publiques d’environ deux semaines sur la gestion du patrimoine et de l’archéologie.

« Le gouvernement du Nunatsiavut a élaboré plusieurs politiques relatives à l’archéologie, mais il n’a pas encore rédigé de législation sur le patrimoine », explique l’archéologue pour le gouvernement du Nunatsiavut, Jamie Brake, en entrevue téléphonique.

Les discussions, qui auront lieu du 26 mars au 10 avril, se tiendront dans plusieurs communautés de Terre-Neuve-et-Labrador, dont Happy Valley-Goose Bay, Hopedale, Makkovik, Postville et Rigolet.

Élaborer des politiques de gestion

Les recommandations émises doivent servir à mieux orienter les politiques de gestion en matière d’archéologie et de patrimoine au Nunatsiavut, où résident un peu moins de 3000 Inuits, selon le Recensement de 2016. La région autonome est l’une des quatre régions inuites du Canada, avec le Nunavik (nord du Québec), le Nunavut (Nord canadien) et la région désignée des Inuvialuit (nord-ouest du Canada).

Ces consultations publiques sont organisées par le ministère de la Culture, des Loisirs et du Tourisme du gouvernement du Nunatsiavut et le projet de recherche Tradition et Transition au Labrador inuit, qui regroupe des chercheurs de l’Université Memorial de Terre-Neuve.

« En vertu de la Loi sur l’Accord sur les revendications territoriales des Inuit du Labrador de 2005, le gouvernement du Nunatsiavut a le pouvoir d’élaborer des lois liées au patrimoine, en ce qui a trait par exemple aux activités archéologiques, aux objets culturels inuits ou aux bâtiments historiques […]. »

Jamie Brake, archéologue pour le gouvernement du Nunatsiavut

« Présentement, il n’y a aucune loi spécifiquement inuite qui porte sur ces thèmes », affirme-t-il. Cela s’explique, selon lui, par l’existence de la Loi sur les ressources historiques de Terre-Neuve-et-Labrador, qui se penche entre autres sur la gestion des ressources paléontologiques et des sites historiques dans la province.

Recueillir des recommandations

Une précédente série de consultations publiques portant sur les mêmes enjeux avait été organisée au mois de septembre dans plusieurs villes de la région autonome. « Les personnes qui ont pris part à ces discussions ont souligné l’importance de préserver les cimetières et les lieux de sépulture […] et de garder les artefacts recueillis au Nunatsiavut, ici, dans la région », explique Jamie Brake.

Après les prochaines consultations publiques, l’archéologue croit que le gouvernement du Nunatsiavut sera suffisamment outillé pour aller de l’avant avec l’élaboration d’une politique ou d’une loi spécifique au contexte inuit.

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