Nord canadien : l’Académie Parhélie du Yukon dit au revoir à sa plus grosse cohorte d’élèves de 12e année

Les élèves de 12e année de l’Académie Parhélie partagent leurs aspirations et leurs espoirs pour la nouvelle école secondaire en construction. (Christian Kuntz)
Une majorité des sept élèves qui ont obtenu leur diplôme de 12e année à l’Académie Parhélie en 2019 quittent un lieu qu’ils ont fréquenté depuis la maternelle. Ces jeunes Franco-Yukonnais constituent la dernière cohorte à étudier entièrement dans le même immeuble.

Les prochains élèves qui obtiendront leur diplôme auront étudié dans la nouvelle école secondaire en construction. Rencontre avec la plus grosse cohorte de 12e année de l’école francophone en une décennie.

Amélie Latour
Amélie Latour ira poursuivre son rêve sportif, celui d’être athlète de haute performance en biathlon. (Anaïs Elboujdaïni/Radio-Canada)
  • Ce qui t’attend l’année prochaine?

« Je vais continuer mon rêve d’être une athlète de biathlon de haute performance. J’irai donc étudier à Calgary [en Alberta]. J’irai en parallèle aux études à temps partiel en études féministes. »

« Je vais m’ennuyer des montagnes du Yukon, mais aussi de la communauté très aidante, de ma famille et de mes amis. »

Amélie Latour, finissante en 12e année
  • Que souhaites-tu pour les prochains élèves de la nouvelle école?

« J’espère qu’ils vont ressentir qu’ils sont assez importants pour mériter un édifice qui leur est propre pour bien apprendre. J’espère aussi qu’ils vont être fiers de leur francophonie et qu’ils vont se rendre compte que le bilinguisme est un cadeau extraordinaire. »

  • Un moment marquant de ton passage au secondaire?

« Les voyages! L’an dernier, nous sommes allés en Allemagne, en Pologne et en République tchèque. J’ai pu apprendre et grandir. »

Anna Tölgyesi
Anna Tölgyesi ressent une fierté d’avoir étudié en français, une manière de vivre sa langue dans tous ses aspects. (Anaïs Elboujdaïni/Radio-Canada)
  • Ce qui t’attend l’année prochaine?

« Je veux obtenir d’autres crédits au secondaire avant de m’inscrire à l’université en biologie marine. Je veux aussi faire du bénévolat et voyager. »

  • Que souhaites-tu pour les prochains élèves de la nouvelle école?

« Dans le passé, nous étions censés être les premiers élèves à être diplômés de la nouvelle école, mais il y a eu des délais. »

« Je souhaite donc qu’ils seront fiers d’avoir leur propre école et qu’il y aura une plus grosse communauté de jeunes qui s’expriment et étudient en français. »

Anna Tölgyesi, finissante de 12e année
  • Un moment marquant de ton passage au secondaire?

« Notre voyage de cette année en France et en Suisse. C’est une expérience que je n’aurais jamais pu vivre en y allant moi-même. »

Vincent Ménard
Vincent Ménard quittera le Yukon pour étudier la psychologie à Ottawa, une matière qu’il souhaite poursuivre jusqu’au doctorat. (Anaïs Elboujdaïni/Radio-Canada)
  • Ce qui t’attend l’année prochaine?

« J’irai à l’Université d’Ottawa étudier la psychologie. J’ai choisi cette université pour continuer mon parcours en français. La liberté du Yukon va me manquer, mais j’ai aussi hâte de voir autre chose. »

  • Que souhaites-tu pour les prochains élèves de la nouvelle école?

« J’espère qu’il va y avoir plus de monde. J’ai le goût que ça donne la possibilité et le goût à plusieurs de rester ici. Ils auront plus de choix. »

  • Un moment marquant de ton passage au secondaire?

« En 8e année, nous avons été en autobus jusqu’à Edmonton. Pendant trois jours, nous avons roulé, c’était difficile, mais aussi très formateur. »

Brodie Ferland
Brodie Ferland quittera le Yukon pour étudier à Vancouver. (Anaïs Elboujdaïni/Radio-Canada)
  • Ce qui t’attend l’année prochaine?

« Je vais à l’Université de la Colombie-Britannique pour étudier en physique. Le Yukon est une place que je n’oublierai jamais et où je reviendrai toujours, mais comme tous les jeunes de 17 ou 18 ans, je veux partir. »

  • Que souhaites-tu pour les prochains élèves de la nouvelle école?

« J’ai fait toute ma scolarité dans la même école, alors rien n’était nouveau. Ils ont la chance d’avoir un nouvel espace à eux. »

« Je leur souhaite de bons professeurs, parce que ce sont eux qui font en sorte que tu veuilles rester. »

Brodie Ferland, finissant de 12e année
  • Un moment marquant de ton passage au secondaire?

« Pendant toute ma 10e année, je n’ai pas vraiment fait de cours d’éducation physique, mais à la fin de cette année, j’ai réussi à battre mon professeur à la course. Il m’a donné les notes pour le cours. »

Lori Tweddell
Pour Lori Tweddell, l’année à venir sera une période de préparation à la Yukon Quest. (Anaïs Elboujdaïni/Radio-Canada)
  • Ce qui t’attend l’année prochaine?

« Je vais prendre une année de repos pour réfléchir à ce que je veux faire. Avec ma soeur, nous allons aussi nous préparer à la course de la Yukon Quest. »

  • Que souhaites-tu pour les prochains élèves de la nouvelle école?

« J’ai été dans la même école depuis 14 ans. C’était bien, mais j’espère que beaucoup plus de jeunes vont profiter de cette opportunité pour terminer leur école en français. »

  • Un moment marquant de ton passage au secondaire?

« Tous nos voyages. Tu bâtis des relations profondes avec les autres élèves, ce qui fait qu’en fin de compte tu as l’impression d’une grande famille plutôt que d’une simple classe. »

Louve Tweddell
Louve Tweddell souhaite se consacrer à l’élevage de chiens de traîneau cette année. (Anaïs Elboujdaïni/Radio-Canada)
  • Ce qui t’attend l’année prochaine?

« Je vais m’occuper de mes chiens de traîneau et réfléchir à ce que je souhaite faire à l’avenir. Nous en avons une cinquantaine, ce sera donc une année d’entraînement avec eux. »

  • Que souhaites-tu pour les prochains élèves de la nouvelle école?

« J’espère qu’ils vont apprécier tout ce que la communauté francophone aura fait pour développer cette école et qu’ils remarquent qu’ils étudient dans un milieu scolaire extraordinaire. »

  • Un moment marquant de ton passage au secondaire?

« On a fait une randonnée sur la piste Chilkoot et même si la température laissait à désirer! C’était difficile pour tout le monde, mais on a vraiment appris à se connaître. »

Note : Les propos ont été raccourcis pour cet article

Anaïs Elboujdaïni, Radio-Canada

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