Manifestation contre le projet Keystone XL, le 13 mai 2013, à New York

Manifestation contre le projet Keystone XL, le 13 mai 2013, à New York
Photo Credit: AFP / DON EMMERT

Un projet de pipeline canadien en sol américain qui dépend de ses gaz à effet de serre

Keystone XL ne devra pas contribuer au réchauffement climatique, dit le Président Obama

Le Keystone Pipeline est un oléoduc de 2700 km de long proposé par TransCanada dès 2008 pour le transport d’hydrocarbures synthétiques et de bitume dilué depuis la région des sables bitumineux de l’Athabasca, dans le nord-est de l’Alberta, vers plusieurs destinations aux États-Unis, dont des raffineries en Illinois et à Cushing en Oklahoma1. Le coût en est évalué à 7 milliards de dollars2.

Le président américain Barack Obama lors de son discours à l'Université de Georgetown, le 25 juin
Le président américain Barack Obama lors de son discours à l’Université de Georgetown, le 25 juin © AFP/ALEX WONG

Obama mise sur les énergies plus propres

Barack Obama a annoncé hier qu’il approuvera le projet Keystone XL seulement s’il obtient la certitude que l’oléoduc n’augmentera pas de façon significative les émissions de gaz à effets de serre aux États-Unis.
« Notre intérêt national ne sera préservé que si ce projet n’exacerbe pas de manière significative le problème de la pollution au carbone », a déclaré mardi le président américain à l’Université de Georgetown, à Washington. Il y a prononcé un discours attendu sur son plan de lutte aux changements climatiques.

Lors de son discours, Barack Obama aussi indiqué avoir ordonné à l’EPA d’élaborer des normes réglementant les émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques au charbon.

La carte du projet de construction de l'oléoduc Keystone XL.
La carte du projet de construction de l’oléoduc Keystone XL.

Débat sur les impacts véritables

Des évaluations environnementales aux États-Unis ont conclu en mars que le projet Keystone XL n’aurait qu’un impact minime sur les ressources naturelles se trouvant aux abords du trajet. Cette conclusion avait cependant été accueillie avec scepticisme par l’Agence de protection environnementale (EPA) des États-Unis.

Une décision sur le projet de 7,6 milliards de dollars devrait être rendue à l’automne. Les écologistes exhortent le président américain de ne pas approuver le projet

Inquiet, le gouvernement canadien se dit confiant

Le ministre des Ressources naturelles du Canada, Joe Oliver, a donné en conférence de presse mardi la réplique au président Obama. « Il n’y a pas vraiment de désavantage écologique », a-t-il martelé.

Sans se dire plus confiant quant à la réalisation du projet après la déclaration de Barack Obama, le ministre Oliver a rappelé que deux rapports du département d’État américain ont conclu que l’oléoduc n’entraînerait pas de hausse d’émissions de gaz à effet de serre. « Cet oléoduc est celui qui a été le plus étudié dans l’histoire du monde », a-t-il plaidé.

« Tout le monde sait qu’il y a des avantages économiques énormes et établis en matière de création d’emplois et croissance économique avec la construction de l’oléoduc. »

Conférence de presse du ministre Joe Oliver, le 25 juin 2013
Conférence de presse du ministre Joe Oliver, le 25 juin 2013

 

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