Selon un récent sondage Léger Marketing mené par CBC/Radio-Canada, l'obésité est la question de santé qui préoccupe le plus les Canadiens.

Selon un récent sondage Léger Marketing mené par CBC/Radio-Canada, l'obésité est la question de santé qui préoccupe le plus les Canadiens.
Photo Credit: iStockphoto

Mal dormir, c’est grossir. La recherche canadienne le confirme

Le manque de sommeil expliquerait la prise de poids historique des Canadiens

La recherche scientifique canadienne confirme que ceux qui ne dorment pas assez prennent du poids.

Depuis 2010, les chercheurs présentent coup sur coup les résultats d’études qui démontrent l’existence d’un lien de plus en plus fort entre le sommeil et le poids. On est maintenant en mesure d’affirmer que ce lien existe et qu’un sommeil non seulement trop court, mais aussi trop long a un impact négatif sur le contrôle du poids.

En effet, les Canadiens qui dorment moins de 6 heures et plus de 10 heures par jour sont plus enclins à subir un gain de poids, à avoir un tour de taille plus grand ou avoir un plus haut pourcentage de graisse corporelle. Dans les faits, la prise de poids, normale avec le vieillissement, est beaucoup plus lente chez une personne qui dort entre 7 et 8 heures par jour.

Le saviez-vous?
Ce qui est un sommeil « adéquat » au Canada

  • Selon Santé Canada, les Canadiens dorment en moyenne environ 8 heures par nuit, ce qui est considéré comme adéquat pour optimiser toutes les fonctions corporelles (division cellulaire, régulation hormonale, etc.).
  • Cependant, 17 % des hommes et 13 % des femmes dorment moins de 6,5 heures par nuit, ce qui est considéré comme inadéquat pour la plupart de ces personnes.
Shimon Amir de l'Université Concordia.
Shimon Amir de l’Université Concordia. © Université Concordia

Dormir huit heures pour ne pas dérégler son horloge interne

Des travaux sur les mouvements circadiens menés conjointement en ce moment par des chercheurs des universités Concordia et McGill à Montréal pourraient permettre de maîtriser les facteurs perturbateurs du sommeil.

Les chercheurs Shimon Amir de l’Université Concordia et Nahum Sonenberg de l’Université McGill ont découvert comment un processus biologique fondamental, appelé synthèse des protéines, est régi par l’horloge interne du corps.

Ces observations pourraient permettre de mettre au point des traitements relatifs aux problèmes causés par le dérèglement de l’horloge interne, dont le décalage horaire, les troubles liés au travail par quarts et même certaines maladies chroniques comme la dépression et la maladie de Parkinson.

Les auteurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Neuron, ont également découvert que le taux de peptide intestinal vasoactif, une petite protéine essentielle au fonctionnement de l’horloge interne du cerveau, était plus élevé chez les souris où le répresseur 4E-BP1 est absent. Cette constatation laisse à penser que les manipulations génétiques pourraient améliorer le fonctionnement de l’horloge interne, ouvrant la voie à un nouveau type de traitements des troubles associés au dérèglement de cette dernière.

Nahum Sonenberg de l'Université McGill.
Nahum Sonenberg de l’Université McGill. © Université McGill

Les Canadiens pèsent plus lourd qu’il y a 10 ans

En 2012, 18,4 % des Canadiens de 18 ans et plus, soit environ 4,7 millions d’adultes, ont déclaré avoir une taille et un poids qui les classaient dans la catégorie des personnes obèses. Le taux d’obésité chez les hommes est passé en 10 ans de 16,0 % à 19,0 % en 2009. Chez les femmes, le taux d’obésité est passé de 14,5 % à 16,7 %.

À ces taux de personnes obèses, il faut ajouter les pourcentages de ceux qui font de l’embonpoint.

En 2012, 41,3 % des hommes et 26,9 % des femmes ont déclaré avoir une taille et un poids qui les classaient dans la catégorie des personnes faisant de l’embonpoint.

Lorsque l’on combine au Canada les personnes obèses et les personnes faisant de l’embonpoint, 59,9 % (7,7 millions) des hommes et 45,0 % (5,8 millions) des femmes font face à un risque accru pour la santé en raison d’un excédent de poids.

Épidémie d’obésité au pays ( reportage de Radio-Canada )

L’obésité au Canada : que nous apprennent les données d’enquêtes récentes

 

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