Le cimetière islamique du Québec, à Laval au nord de Montréal.

Le cimetière islamique du Québec, à Laval au nord de Montréal.
Photo Credit: Thomas Gerbet

Des musulmans au Québec sont incapables d’aménager un nouveau cimetière

Une vingtaine de municipalités ferment la porte à un cimetière pour musulmans.

Des musulmans qui résident au sud de la grande île de Montréal demandent l’intervention personnelle de la première ministre du Québec pour qu’elle permette d’aménager ce qui serait un deuxième cimetière islamique au Québec. Depuis plusieurs années, ils tentent sans succès d’acquérir un terrain, alors que l’unique cimetière musulman de la province, au nord de l’île de Montréal, n’est plus en mesure de répondre à la demande.

Aide-mémoire

  • 243 430 personnes se déclarent musulmanes au Québec, et 1 million au Canada, soit 3 % de la population (données du recensement 2011 de Statistique Canada)

Trois petits hectares, c’est tout ce dont ils ont besoin

Trois hectares, ou presque 6 acres, c’est une superficie somme toute assez modeste. Mais les leaders musulmans se heurtent depuis des années au refus répété d’une vingtaine de municipalités au sud de Montréal, dont les autorités soutiennent l’une après l’autre qu’il n’y a pas de terrain disponible zoné pour cet usage ou que la présence d’un nouveau cimetière ne les intéresse pas, car il ne rapporte pas assez de taxes.

Dans la région d’Hinchinbrooke, un propriétaire s’était dit prêt à vendre son terrain, mais la municipalité s’y est opposée, prétextant qu’elle possédait déjà cinq cimetières réservés aux « gens de la place ». La municipalité prépare même l’adoption d’un nouveau règlement pour appuyer ce principe. « Ça nous permettra d’éviter ce genre de demandes », explique le directeur général de la municipalité.

« Il me semble qu’on a le droit à une petite place pour enterrer nos morts »

Mazen Al-Moughrabi, membre du conseil de la mosquée Al-Falah située dans l’arrondissement Saint-Hubert, à Longueuil, précise que la communauté musulmane ne demande pas la charité.

Il se dit même prêt à acquérir un terrain au sol contaminé ou qui se trouverait en zone inondable.

Découragé par tous ces refus, le regroupement de musulmans a écrit une lettre au bureau de la première ministre, Pauline Marois, où il demande s’il est normal que le Canada ou le Québec accueille des immigrants de toute confession, mais qu’il refuse d’allouer un lieu de sépulture approprié à leurs croyances.

La porte-parole du ministère des Affaires municipales, Émilie Lord, affirme que toute cette affaire relève de la responsabilité des municipalités et qu’elles seules peuvent modifier leur zonage.

Liens externes

Canada : Un projet de complexe musulman refusé, le maire démissionne – Lemag

Un maire démissionne à cause d’un refus de construction d’une mosquée – Journal des mulsulmans

Musulmans cherchent cimetière désespérément – Huffington Post

Catégories : Immigration et Réfugiés, International, Politique, Société
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