Un Canadien, ayant séjourné au Liberia récemment, a été examiné lundi pour un possible cas de fièvre hémorragique virale.
Des tests microbiologiques, effectués au laboratoire national de Winnipeg au Manitoba, se sont révélés négatifs et le porte-parole de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Gregory Häertl, a lui-même infirmé ce cas de fièvre hémorragique virale suspecté.
Malgré tout, l’état du patient canadien est suffisamment grave pour qu’il soit placé en isolement afin d’éviter toute propagation du virus. Le personnel médical ayant été en contact avec lui a également été mis en quarantaine. Toutefois, les responsables de la santé publique estiment que le risque de contamination de la population est faible.
Les autorités canadiennes devraient dévoiler les résultats négatifs plus tard aujourd’hui et indiquer de quelle maladie est atteint le patient.
Pendant ce temps, l’Agence de la santé publique du Canada a émis une série de recommandations, à l’intention de ses voyageurs, dont celle d’éviter d’entrer en contact direct avec le sang ou les liquides corporels des personnes atteintes de la fièvre hémorragique Ebola ou d’une maladie inconnue.
La fièvre hémorragique
La fièvre hémorragique virale est un nom générique pour un certain nombre de maladies plutôt exotiques de l’Afrique, les virus Ebola, Lassa, Marburg ou Crimée-Congo.
Cette fièvre foudroyante se transmet entre les humains par le contact avec le sang, les sécrétions ou les organes des malades. Aucun vaccin ni traitement n’existe pour combattre la maladie.
Le virus Ebola, qui tire son nom d’une rivière du nord de la République démocratique du Congo où il a été repéré pour la première fois en 1976, provoque des « fièvres hémorragiques ». Il figure parmi les plus contagieux et mortels chez l’homme, selon l’OMS. Depuis, il a provoqué la mort d’au moins 1200 personnes pour 1850 cas avérés.
La fièvre hémorragique, provoquée notamment par le virus Ebola, a été signalée au Liberia après avoir tué une soixantaine de personnes en Guinée depuis janvier dernier. Selon l’OMS, la Guinée a enregistré, du mois de janvier au 23 mars, un nombre total de 87 cas suspects de fièvre hémorragique virale, dont 61 décès.
Quant au Liberia, le pays aurait enregistré six cas suspects, dont cinq se sont avérés mortels.
RCI avec Radio-Canada
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