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Jeunes immigrants itinérants à Toronto: un profil

Une étude réalisée à Toronto auprès de 244 jeunes sans domicile fixe, âgés entre 16 et 24 ans, révélait il y a quelques années que près du quart d’entre eux étaient nés à l’extérieur du Canada.

Des chercheurs de la Société d’aide à l’enfance de Toronto et du Centre de toxicomanie et de santé mentale ont voulu brosser un portrait de cette population.

Ils relatent leurs constatations dans un nouveau rapport intitulé Cachés parmi nous: les jeunes nouveaux arrivants sans abri à Toronto (Hidden in Our Midst: Homeless Newcomer Youth in Toronto).

Qui sont-ils?

L’équipe s’est entretenue avec 74 adolescents — 55%  d’entre eux des garçons — arrivés au pays au cours des dix dernières années et ayant quitté le domicile familial.

La majorité des répondants au sondage ont rapporté être devenus itinérants en raison d’une relation conflictuelle avec leurs parents.

iStock_000042650280SmallSi de nombreux jeunes dans la population itinérante générale ont vécu des traumatismes, l’étude révèle que la proportion de victimes de violence physique ou sexuelle est plus élevée au sein du sous-groupe que représentent les nouveaux Canadiens – phénomène possiblement lié au fait qu’environ le quart des participants ont été des réfugiés.

Des ressources mal adaptées

Les jeunes immigrants itinérants constituent un groupe hétérogène confronté à des défis particuliers.

Les difficultés de langue, par exemple, peuvent faire obstacle à l’intégration.

Des services existent pour les aider à trouver de l’emploi et un toit, mais les auteurs de l’étude affirment que les ressources mises à leur disposition ne répondent pas adéquatement à leurs besoins.

Ils notent que la discrimination systémique représente toujours, aussi, un problème de taille pour ces jeunes qui disent être souvent traités injustement par  le personnel des agences de première ligne, les propriétaires de logement et les employeurs potentiels.

La Société d’aide à l’enfance de Toronto et le Centre de toxicomanie et de santé mentale sont d’avis qu’une meilleure coordination entre les intervenants du système est nécessaire pour assurer à ces jeunes un meilleur avenir.

 

 

Catégories : Immigration et Réfugiés, Société
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