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Le bois canadien profite de la baisse du dollar canadien
Photo Credit: Radio-Canada

Le bois canadien se vend bien…pour l’instant

Si le secteur pétrolier canadien souffre de la chute des cours du brut, il en va autrement pour les produits du bois qui ont du vent dans les voiles. Ceux-ci profitent de la reprise actuelle de l’immobilier américain et de la dépréciation du dollar canadien.

Dans son dernier Profil de l’industrie canadienne des produits du bois, le Conference Board du Canada affirme que la poursuite de la reprise du marché immobilier américain génère une demande croissante pour les produits du bois canadiens, ce qui s’est traduit par une augmentation des volumes d’exportation de 8,7 % cette année.

Michael Burt, directeur, Tendances économiques industrielles, au Conference Board du Canada.précise cependant que même si la production canadienne restera forte au cours des cinq prochaines années, la croissance devrait éventuellement ralentir en raison de la pénurie de bois en Colombie-Britannique et d’une progression plus modeste de la demande en Chine.

Le bois lamellé-croisé est un nouveau matériau, renouvelable et recyclable.
Les producteurs canadiens profitent actuellement d’un accès privilégié au marché américain grâce l’Accord canado-américain sur le bois d’œuvre © Hugo Duchaine

Perspectives positives à court terme, sombres à moyen terme

Le Conference Board du Canada s’attend à une croissance de 6% de la production du bois canadien en 2015. Cette croissance, jumelée aux prix plus élevés, soutiendra les revenus de l’industrie qui devraient atteindre un peu moins de 29 G$ en 2016.

Chaque médaille ayant son revers, la hausse de la production et des coûts matériels devrait aussi générer une forte augmentation du prix de revient industriel, évaluée à 8,7 % en 2015. Résultat : le secteur devra mettre en œuvre des programmes de rationalisation s’il veut rentrer dans ses frais.

Pour le Conference Board, puisque la hausse des coûts devrait dépasser celle des revenus, les bénéfices avant impôt de l’industrie de la transformation du bois reculeraient de 0,2 % pour atteindre 1,4 G$ en 2015.

Un semi-remorque (acrhives)
Des problèmes d’approvisionnement pourraient nuire à des compagnies forestières opérant en Colombie-Britannique © Radio-Canada/Yvon Thériault

Si on regarde plus loin, on s’aperçoit que quelques nuages flottent au-dessus de la production canadienne de bois. À en croire le Conference Board du Canada, la production va continuer de progresser certes, mais celle-ci sera tout de même limitée en raison des restrictions en matière d’approvisionnement. Un problème causé notamment par l’infestation du dendoctrone du pin ponderosa.

Les restrictions en approvisionnement vont particulièrement nuire aux compagnies forestières opérant en Colombie-Britannique et pourraient même, selon le Conference Board, conduire à des fermetures d’usines.

Autre chose: l’Accord canado-américain sur le bois d’œuvre arrive à échéance en octobre prochain. Cela risque de restreindre l’accès des producteurs de bois d’œuvre canadien au marché américain.

Catégories : Économie, International, Politique, Société
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