Le chef de l'Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde, lors de  l'événement de clôture de la Commission de vérité et réconciliation du Canada

Le chef de l'Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde, lors de l'événement de clôture de la Commission de vérité et réconciliation du Canada
Photo Credit: PC/Sean Kilpatrick

Les autochtones réclament la reconnaissance de leurs langues

Les Premières nations du Canada (Amérindiens, Inuits, Métis) regroupent 1,4 millions de personnes, soit 4,3% de la population. Ils parlent une soixantaine de langues non reconnues par le gouvernement fédéral. Cela doit changer. Ces langues devraient bénéficier du statut de langues officielles du pays, au même titre que l’anglais et le français. C’est ce que réclame le grand chef Perry Bellegarde.

Selon le recensement de 2011, les langues autochtones sont réparties dans 12 grandes familles linguistiques (Algonquins, Cris, Mi’kmaq, Innu…).

Problème: certains dialectes Amérindiens ne sont plus parlés de nos jours que par une poignée d’anciens et pourraient s’éteindre avec eux dans cinq à sept ans, a mis en garde M. Bellegarde, grand chef de l’Assemblée des Premières nations, dans une interview au Globe and Mail.

Les langues (autochtones) ont été tuées au Canada par l’éducation obligatoire en anglais ou en français des jeunes de ces communautés. Nos langues devraient être considérées comme des joyaux nationaux, des trésors nationaux

Perry Bellegarde

Discours du chef Perry Bellegarde à l'Assemblée des Premières Nations de Montréal
Perry Bellegarde le chef national de l’Assemblée des Premières Nations est inquiet pour la survie des langues autochtones © PC/Ryan Remiorz

Appel aux partis politiques fédéraux

L’Assemblée des Premières nations a profité de la tenue de son congrès à Montréal cette semaine pour demander à Ottawa aux partis d’opposition qui préparent les élections d’octobre, de dégager des financements pour la préservation des langues parlées par les premiers habitants du Canada.

Les fonds réclamés, selon M. Bellegarde, devraient permettre par exemple de créer un institut des langues autochtones et de mettre en place des programmes linguistiques à destination des jeunes Amérindiens.

Pour le grand chef, le but ultime d’une reconnaissance des langues des Premières nations serait leur usage dans tous les messages réglementaires obligatoires, tels que les listes d’ingrédients imprimés en français-anglais sur les bouteilles de lait ou les boîtes de céréales. Mais il est conscient qu’il s’agit d’un processus progressif qui requiert temps et patience.

Catégories : Autochtones, Politique, Société
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