Le fleuve Saint-Laurent à Québec

Le fleuve Saint-Laurent à Québec l'hiver.
Photo Credit: Carl Boivin

« El Niño » ou « The Blob », lequel remportera le bras de fer cet hiver?

Un combat de titans entre deux phénomènes météorologiques se dessine au-dessus des eaux de l’océan Pacifique. Compte tenu du gagnant, des Canadiens pourraient connaitre un hiver très doux et pluvieux et même vulnérable aux inondations.

Le Blob, masse d'eau plus chaude au large de la côte ouest canadienne  Photo :  National Oceanic and Atmospheric Administration

Le Blob, masse d’eau plus chaude au large de la côte ouest canadienne Photo : National Oceanic and Atmospheric Administration

Le phénomène bien connu El Nino va devoir affronter un autre phénomène météorologique avec lequel les Canadiens sont un peu moins familiarisés : le Blob.

Il s’agit d’une autre masse d’eau chaude mais qui est stationnaire car elle tourne sur elle-même dans l’Océan Pacifique. Située directement au large de la côte ouest-canadienne, elle contribue depuis deux ans à aggraver les conditions propices aux sécheresses dans l’ouest du Canada.

« Le Blob est aussi responsable des hivers chauds et secs de la côte ouest, et des hivers glacés et enneigés dans le Midwest américain », explique Bill Patzert, un climatologue américain de la NASA.

Le Blob est déjà à l’oeuvre

La présence du Blob s’est traduite l’an dernier par une saison hivernale particulièrement douce en Colombie-Britannique, pendant que le reste du pays et le nord des États-Unis subissaient l’hiver dernier son fameux vortex polaire, au froid pétrifiant, et ce pour la deuxième année consécutive.

Les climatologues se demandent maintenant qui d’El Nino ou du Blob prendra le dessus cet hiver. Les deux systèmes vont-ils entrer en collision? Si leurs chemins se croisent, que se passera-t-il? « Cela pourrait être historique. Ou bien peut-être que rien ne se passera », conclut Bill Patzert.

Bill Patzert, climatologue au laboratoire Jet Propulsion de la NASA.  Photo :  Kim Brunhuber

Bill Patzert, climatologue au laboratoire Jet Propulsion de la NASA. Photo : Kim Brunhuber

Cette année, El Niño pourrait battre tous les records

Le phénomène marin El Nino, en 1998
Le phénomène marin El Nino, en 1998 © NASA

De nombreux climatologues avaient déjà prévu l’arrivée d’El Nino cette année, mais pas dans de telles proportions. Du jamais vu depuis plus de 65 ans. « Un énorme El Nino comme on a pu le voir en 1997 ou en 1982 ont non seulement un impact sur les États-Unis et le Canada, mais aussi sur tout le reste de la planète », prévient Bill Patzert. Et il ajoute : « Le signal que l’on capte du Pacifique depuis l’espace est encore plus important que celui que l’on avait observé en août 1997. »

Selon le centre américain de prévision du climat (CPC), le courant équatorial chaud du Pacifique El Niño pourrait être, cette année, l’un des plus forts jamais observé. El Niño a notamment pour effet de réduire la fréquence des ouragans.

Ce courant périodique est souvent associé à des précipitations au-dessus de la normale en automne et en hiver aux États-Unis. Il réduit aussi la fréquence des tempêtes et ouragans dans l’Atlantique qui, cette année, connaît une saison (juin à fin novembre) au-dessous de la moyenne annuelle.

Lisez la suite : El Niño offrira-t-il aux Canadiens le cadeau d’un des plus doux hivers de l’histoire?

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