Un blindé léger des Forces canadiennes

Un blindé léger des Forces canadiennes
Photo Credit: PC / Ryan Remiorz

L’autorisation d’exporter des blindés canadiens vers l’Arabie saoudite accordée

Le ministre canadien des Affaires étrangères, Stéphane Dion, aurait approuvé des contrats de vente d’appareils militaires d’une valeur de 11 milliards $, la semaine dernière.

Des documents obtenus dans le cadre d’une mise en demeure — contestant la vente par le Canada de véhicules blindés légers à l’Arabie saoudite — intentée contre le ministre, ont permis d’apprendre que celui-ci avait finalement approuvé six licences d’exportation, représentant la majeure partie de l’ensemble de ce contrat signé sous le gouvernement conservateur de Stephen Harper.

En mars dernier, le ministre Dion indiquait que « l’annulation de ce marché de 15 milliards $ pourrait entraîner des amendes salées pour les contribuables canadiens et nuire à la crédibilité de la signature du gouvernement du Canada ».

2000 Canadiens auraient également perdu leur emploi, si ce contrat avait été résilié.

Au ministère des Affaires étrangères, on juge également que la vente de ces véhicules respecte les « intérêts canadiens en terme de sécurité et de défense au Moyen-Orient ».

Un véhicule blindé léger canadien, construit par General Dynamics, en Afghanistan.
Un véhicule blindé léger canadien, construit par General Dynamics, en Afghanistan. © ICI Radio-Canada

Mais qu’en est-il des droits de la personne?

Le gouvernement canadien affirme ne pas avoir de raison de croire que la vente d’armes contreviendra à ces droits.

« Le Canada, comme d’autres pays dans la communauté internationale restent concernés par les questions des droits humains en Arabie saoudite » peut-on lire dans ce document qui précise que « Le Canada soutient et valorise un dialogue franc avec l’Arabie saoudite sur un certain nombre de questions, y compris les droits de l’Homme. »

Depuis l’annonce de la vente de véhicules blindés, cette épineuse question du respect des droits par le régime saoudien a été soulevée à de nombreuses reprises, mais le gouvernement affirme ne pas avoir de raison de croire que la vente d’armes contreviendra à ces droits.

Au bureau du ministre canadien des Affaires étrangères, on insiste pour dire que si des preuves le justifiaient, le ministre pourrait retirer ces permis à n’importe quel moment.

RCI d’après un texte de Raphaël Bouvier-Auclair

Catégories : International, Politique
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