Les élèves d’un cours de francisation de l’organisme PROMIS, à Montréal

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante appelle à revoir certains critères de sélection des immigrants qui s'installent au Québec
Photo Credit: Radio-Canada/Hugo Lavoie

De quels immigrants le Québec a-t-il vraiment besoin?

Une immigration en phase avec la marché de l’emploi, des critères linguistiques souples, une plus grande ouverture aux immigrants non qualifiés et temporaires. Voilà quelques unes des demandes des PME qui appellent à une révision du mode de sélection des immigrants au Québec.

Le 7 mars 2016, le Québec rendait publique sa politique en matière d’immigration, de participation et d’inclusion. À travers le document intitulé Ensemble, nous sommes le Québec, le gouvernement disait vouloir mobiliser toutes les parties impliquées de près ou de loin dans l’accueil et l’insertion professionnelle des immigrants : milieu des affaires, opérateurs  socioéconomiques, agences gouvernementales et publiques, population générale, etc.

Les PME ont été consultées lors de l’élaboration de cette politique. Il n’empêche, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) plaide pour « un meilleur arrimage entre l’immigration et les postes disponibles sur le marché du travail». Mardi devant la Commission des relations avec les citoyens à l’Assemblée nationale, la FCEI a réaffirmé sa demande.

Martine Hébert, est la vice-présidente principale et porte-parole de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

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La ministre Kathleen Weil
Kathleen Weil,ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion a présenté la nouvelle politique québécoise de l’immigration en mars 2016 © Radio-Canada

On peut faire plus et mieux en matière d’immigration

Le gouvernement du Québec a élaboré sa politique d’immigration avec, en tête, l’idée que l’immigration réponde aux besoins de la société d’accueil tout en permettant au nouvel arrivant de réaliser ses ambitions.

Québec souhaite également que les démarches des candidats à l’immigration soient traitées avec plus de célérité, que le passage du statut d’immigrant temporaire à celui de permanent soit facilité.

En outre, le gouvernement de Philippe Couillard veut consolider les liens de confiance et de solidarité entre les différents groupes de populations qui forment la mosaïque québécoise.

La FCEI est d’accord avec toutes ces mesures. Mais elle veut aller plus loin notamment en matière de qualification des candidats à l’immigration. Pour la FCEI, il y a au sein des PME québécoises, des besoins pour une main-d’œuvre immigrante non qualifiée.

Travailleurs saisonniers immigrants
La FCEI souhaite que des travailleurs de statut temporaire pussent facilement accéder à celui de permanent.

Autre point sur lequel les PME se démarquent: les exigences linguistiques, plus précisément, la connaissance du français, la langue officielle du Québec. La FCEI est d’avis que la maitrise de la langue française est importante. Mais ce critère, comme préalable à l’immigration, doit être relativisé puisque « une langue, ça s’apprend », pour reprendre les mots de Martine Hébert.

En somme, pour la FCEI, compte tenu des nombreuses possibilités actuelles en matière de francisation, le Québec ne peut se permettre d’ignorer a priori certaines sources d’immigration simplement pour des raisons linguistiques. La Belle Province se priverait ainsi d’une main-d’œuvre qui lui serait fort utile et d’un précieux apport à la société.

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Catégories : Immigration et Réfugiés, Politique, Société
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