Mère porteuse, l’avantage canadien
Photo Credit: IS / Goja1

Mère porteuse: l’avantage canadien

Après avoir porté un enfant pendant neuf mois, Amy Cameron d’Ottawa l’a mis au monde et l’a remis à une autre femme, Hilde Reva de Norvège, pour toujours.

Et ce n’est pas la première fois qu’elle le fait.

Amy Cameron est mère porteuse.

Amy Cameron partageant un moment de pure tendresse avec la nouvelle maman de la petite Julie, Hilda Riva (Geneviève Georget)

Amy Cameron partageant un moment de pure tendresse avec la nouvelle maman de la petite Julie, Hilda Riva (Geneviève Georget)

Cette dernière grossesse est la onzième de madame Cameron. Elle a six enfants alors que les cinq autres ont été adoptés par des couples de Norvège, un pays où la gestation pour autrui par des personnes qui n’ont pas de lien de parenté est une pratique illégale.

À 22 ans, Hilda Riva a reçu un diagnostic d’une rare forme de cancer cervical. Les traitements qu’elle a reçus ont fait qu’elle ne pouvait plus donner la vie.

Huit années plus tard, elle et son mari Christian étaient dans une des chambres du Centre de naissance et de bien-être d’Ottawa où est née la petite Julie, celle qui allait devenir leur fille.

Ce sont ces moments magiques des premiers instants qui font que Amy Cameron soit devenue mère porteuse et qu’elle l’ait fait déjà cinq fois.

La maman porteuse et le nouveau-né (Geneviève Georget)

La maman porteuse et le nouveau-né
(Geneviève Georget)

Mère porteuse, l’avantage canadien

Amy Cameron ne reçoit aucun paiement pour ses services de mère porteuse outre ses dépenses afférentes à la grossesse.

De fait, les lois canadiennes permettent la pratique de mère porteuse, autre appellation de la très aseptisée «gestation pour autrui», dans la mesure où il est dit et compris très clairement que l’acte se fait dans un contexte altruiste.

De plus, l’avantage canadien profite des décisions des autorités de nombreux pays, dont le Népal, la Thaïlande, l’Inde et le Mexique, de mettre un terme à leurs programmes de mères porteuses pour l’international ou encore d’en restreindre l’accès exclusivement à des familles hétérosexuelles.

Du coup, les quelques agences canadiennes qui oeuvrent dans ce domaine se sont retrouvées avec une augmentation substantielle de demandes venues de l’international.

Et, avec un dollar à un niveau avantageux, avec des services et des installations de santé de haut de gamme et un système public de santé, l’option canadienne devient très convoitée.

Nonobstant le fait que, jusqu’à maintenant, les coûts de la naissance, la mère porteuse étant canadienne, ne sont pas exigés de la part des parents adoptants, situation qui s’applique également à l’assurance-emploi,aussi un droit pour la mère porteuse.

La nouvelle maman et son bébé (Geneviève Georget)

La nouvelle maman et son bébé (Geneviève Georget)

Des frais importants tout de même

Les agences qui s’y spécialisent préviennent les parents adoptants qu’ils doivent tout de même prévoir des frais de 30 000 à 75 000$ pour les rendez-vous de fécondation in vitro, les frais juridiques (adoption et émigration du bébé), les frais de la mère porteuse – déplacements, garde d’enfant, etc., et pour leur séjour au Canada.

Un embryon fertilisé par Gabriel, le mari de Reva, a été envoyé de Norvège au Canada. C’est à Toronto qu’il a été implanté dans l’utérus d’Amy Cameron.

Le reste de l’histoire est en images.

RCI, CBC, Ottawa, Geneviève Georget, photographe, Centre de naissance et de bien-être d’Ottawa

Catégories : International, Politique, Santé, Société
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