Corey Rogers à Bridgewater en Nouvelle-Écosse dit que lui et sa femme veulent que leurs 15.000 miles leur soient retournés, car, ils ont dépensé leurs Airs Miles sur du « junk » qu’ils ne voulaient pas.

Corey Rogers à Bridgewater en Nouvelle-Écosse dit que lui et sa femme veulent que leurs 15.000 miles leur soient retournés, car, ils ont dépensé leurs Airs Miles sur du « junk » qu’ils ne voulaient pas.
Photo Credit: (Corey Rogers)

Volte-face puis refus de la compagnie Air Miles de rembourser ses clients

La compagnie Air Miles Canada a indiqué qu’elle ne remboursera pas les usagers de sa carte qui se sont empressés de dépenser leurs points accumulés à l’approche de la date d’expiration de ceux-ci, à la fin de l’année, mais qui a été levée de façon inattendue la semaine dernière après des mois de controverses.

Cette mesure aurait fait perdre à tous consommateurs canadiens les points qu’ils avaient collectionnés il y a plus de cinq ans.

Si beaucoup de Canadiens disent se réjouir de cette volte-face de la compagnie Air Miles, d’autres ont été frustrés par celle-ci.

De nombreux collectionneurs se sont plaints que Air Miles leur offrait de mauvaises récompenses avant la date d’expiration. Certains clients ont allégué que le programme prévoyait cette façon de faire de sorte que tous ses clients ne recevraient pas de véritable compensation pour leurs points expirants.

Air Miles Canada a répondu spécifiquement à deux clients, par l’entremise de son compte Twitter, que les consommateurs qui avaient dépensé leurs points pour éviter qu’ils ne perdent toute valeur ne seront pas remboursés.

Les micromessages envoyés par l’entreprise spécifient que celle-ci n’acceptera pas les retours, les annulations et les échanges dus à la levée de la politique d’expiration.

La colère autour des points Air Miles que les clients ont du rachetés à la hâte montre que les ennuis d’Air Miles sont loin d’être terminés. (CBC)
La colère autour des points Air Miles que les clients ont du rachetés à la hâte montre que les ennuis d’Air Miles sont loin d’être terminés. (CBC)

Ce qui se cache derrière la marche arrière d’Air Miles

LoyaltyOne qui gère le programme Air Miles a déclaré dans un communiqué qu’elle a renoncé à la règle d’expiration en raison de la « rétroaction des collectionneurs » et un « environnement législatif incertain à travers le Canada ».

Le gouvernement de l’Ontario votera notamment aujourd’hui lundi sur un projet qui interdit aux programmes de fidélisation comme Air Miles d’imposer une date d’expiration aux points.

Les experts de l’industrie avaient spéculé que si le projet de loi avait été adopté, il aurait créé un cauchemar logistique pour le programme Air Miles qui aurait dû jongler avec deux ensembles de règles différentes pour ses membres selon qu’ils vivent en Ontario ou non. Onze millions de ménages canadiens recueillent des Air Miles.

« Nous avons décidé d’annuler la politique d’expiration afin que tous les collectionneurs, indépendamment de l’endroit où ils vivent, puissent être sûrs que leurs points seront protégés », a déclaré Bryan Pearson, président et chef de la direction de LoyaltyOne, dans un communiqué.

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Vos points Air Miles pourraient bientôt être protégés, si vous vivez en Ontario
L’expert en récompenses Patrick Sojka croit que si le projet de loi 47 est adopté, cela pourrait être une bonne nouvelle partout au Canada. Il pense que si l’Ontario interdit les règles d’expiration pour les programmes de fidélisation, d’autres provinces suivront.
Lisez la suite… 

Onze millions de ménages canadiens recueillent des Miles Air.

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Des clients canadiens échaudés

Depuis que le programme de fidélisation a été lancé en 1992, Alex Bielak de Waterloo en Ontario avait économisé ses milles afin que lui et sa femme, Roberta, puissent faire le « voyage d’une vie » en Asie du Sud-Est ou au Japon.

Mais ce rêve est mort lorsque Bielak s’est rendu compte plus tôt cette année qu’il allait à perdre environ 20 000 milles le 1er janvier quand la nouvelle règle d’expiration des points de plus de cinq ans entrerait en fonction.

Ainsi, au cours des derniers mois, il a utilisé les miles sur un mélangeur et une machine d’espresso dont  » il aurait vraiment pu se passer. »

Puis, jeudi, Bielak a appris qu’Air Miles ne voulait pas imposer sa politique d’expiration en raison du tollé des clients et de la menace d’une loi ontarienne en suspens qui interdisait les programmes de fidélisation des points expirant.

Cela signifie que si Bielak n’avait pas encaissé, il pourrait encore être en train d’économiser pour ses vacances de rêve.

« C’est horrible, je regrette d’avoir signé. »

Katherine McLaughlin à Oakville en Ontario dit qu’elle a fini par dépenser environ 6 000 milles sur des articles qu’elle ne voulait pas. (Katherine McLaughlin)
Katherine McLaughlin à Oakville en Ontario dit qu’elle a fini par dépenser environ 6 000 milles sur des articles qu’elle ne voulait pas. (Katherine McLaughlin)

RCI avec La Presse canadienne et CBC

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Catégories : Économie, Société
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