La journée internationale de la charité se célèbre le 5 septembre. C’est l’occasion de souligner le travail de ceux qui donnent sans relâche pour soutenir les plus nécessiteux, de saluer l’action des bénévoles qui consacrent leur temps et leurs efforts pour acheminer les dons et œuvrer auprès des organismes et autres groupes communautaires dévoués à de nobles causes. C’est aussi le moment de la vigilance en face de fraudeurs et autres escrocs tapis dans l’ombre qui déploient toutes sortes de subterfuges pour subtiliser de l’argent à la source auprès des donneurs ou au sein de groupes agréés ou fantômes.
RCI avec des informations du Bureau de la concurrence
Des fraudeurs infiltrés à différents niveaux
À tous les niveaux de la chaîne de solidarité relativement aux dons pour soutenir les personnes dans le besoin, la vigilance devrait être de mise en tout temps afin de s’assurer que les biens donnés servent à la juste cause.
Les fraudeurs sont souvent rattachés aux organismes de bienfaisance et se font passer :
- pour des représentants d’un organisme qui existe réellement et qui est bien connu;
- ou pour une organisation créée de toute pièce dans leur imaginaire pour atteindre leur but malsain.
Pour vous avoir, ils vont paraître très convaincants, ils vont vous diriger vers des sites Internet qu’ils ont eux-mêmes conçus. Ils vont brandir de faux documents conçus sur le modèle de vrais, avec des noms et logos qui vous semblent bien familiers et connus.
Il n’est pas rare que ces fraudeurs frappent à votre porte pour solliciter votre contribution, ou encore qu’ils vous accostent au coin d’une rue, vous contactent par téléphone ou vous envoient un message électronique sur différents réseaux pour vous convaincre de l’importance de contribuer.
Les fraudeurs futés savent bien déterminer leur chronogramme d’intervention et ils sévissent généralement lors de grands bouleversements : catastrophe, épidémie, crise humanitaire et autre tragédie nationale.
Au Canada, les particuliers donnent 12,8 milliards de dollars par année à des organismes de charité. Une personne donne environ 500 $ par année.
Après le tremblement de terre qui a secoué Haïti en 2010, les médias ont rapporté qu’une partie de l’argent collecté pour venir en aide aux populations avait été utilisé par certains représentants de l’organisme OXFAM pour se payer les services de prostituées. Photo : Reuters/Eduardo Munoz
Vigilance même lorsque les fonds ont été remis à de vrais organismes
Les fraudeurs sont partout, même à des endroits les plus insoupçonnés. C’est pourquoi il convient de garder l’œil ouvert même dans les vrais organismes qui collectent vos dons.
Dans certains cas, ces dons, en tout ou en partie, peuvent être détournés à d’autres fins par des personnes mal intentionnées.
Prenez les devants : communiquez directement avec les organismes de bienfaisance pour savoir exactement où va votre argent.
Posez des questions : demandez toujours des renseignements écrits, comme le nom, l’adresse, le numéro de téléphone et le numéro d’enregistrement de l’organisme de bienfaisance, et peut-être même la façon dont les fonds sont répartis.
Faites vos recherches : vérifiez si le numéro d’enregistrement de l’organisme est légitime en appelant l’Agence du revenu du Canada (1 800 267-2384) ou en consultant sa liste des organismes de bienfaisance.
Faites des recherches en ligne, lisez les évaluations et des articles de journaux ou consultez le site Web du Better Business Bureau de votre région pour vérifier la légitimité d’un organisme de bienfaisance.
Prenez votre temps : si le représentant de l’organisme semble vous mettre de la pression ou tente de vous faire sentir coupable ou égoïste, ne faites pas de don. C’est probablement un piège.
Donnez prudemment : si vous concluez que l’organisme de bienfaisance est légitime, faites votre don en évitant l’argent comptant. Rédigez plutôt un chèque au nom de l’organisme ou utilisez votre carte de crédit pour garder des traces de votre don. Exigez un reçu. Assurez-vous d’y retrouver les coordonnées de l’organisme de bienfaisance.
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