Si le service de livraison des lettres est en baisse au Canada, celui des colis est en forte hausse, et surtout très rentable pour Postes Canada. Photo : Radio-Canada

Comme une lettre à la poste, 50 000 postiers de Postes Canada votent pour la grève

Les travailleurs de Postes Canada viennent de se prononcer massivement en faveur d’une grève qui pourrait être déclenchée d’ici la fin septembre s’ils ne parviennent pas à une entente d’ici là. 

94 % des facteurs en milieu urbain ont voté pour un arrêt de travail, comparativement à 96 % des facteurs en banlieue et en régions rurales.

Les résultats du vote réalisé dimanche ont été dévoilés mardi, quelques heures après que le syndicat des postiers eut recommandé à ses membres de faire leurs réserves de médicaments sur ordonnance en cas de grève ou de lock-out décrété par l’employeur. Le syndicat estime que les offres patronales déposées vendredi sont inacceptables.

Les enjeux majeurs de la négociation avec l’employeur sont la sécurité d’emploi, la rémunération de toutes les heures travaillées, le taux de salaire horaire et la garantie d’un nombre minimal d’heures de travail chaque semaine.

Si le service de livraison des lettres est en baisse au Canada, celui des colis est en forte hausse, et surtout très rentable pour Postes Canada. Photo : Radio-Canada

Le problème, c’est l’équité salariale

Un différend sur l’équité salariale entre 8000 facteurs des régions rurales et 42 000 travailleurs urbains a été au coeur des pourparlers à ce jour. La direction de Postes Canada nie catégoriquement qu’il existe une discrimination salariale. Le syndicat parle pour sa part d’un écart pouvant aller jusqu’à 30 % pour les factrices en région rurale.

Dans une décision rendue en mai, l’arbitre Maureen Flynn avait conclu que les écarts de salaires à Postes Canada sont « fondamentalement viciés » et avait accordé aux deux parties jusqu’à la fin du mois d’août pour conclure un règlement sur l’équité salariale.

Le mois dernier, la direction de Postes Canada a estimé cependant qu’un règlement sur l’équité salariale pourrait se traduire par une charge exceptionnelle de près de 250 millions de dollars.

À la fin août, la ministre fédérale du Travail, MaryAnn Mihychuk, a personnellement adressé pour sa part un avertissement à Postes Canada : l’équité salariale est non négociable. Elle semble partager la lecture du camp syndical.

En mêlée de presse, la ministre affirmait que, selon le gouvernement, « l’équité salariale ne devrait pas être un point négociable » et que la loi en vigueur au pays « doit être respectée ».

La ministre MaryAnn Mihychuk. Photo : CBC

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada

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Catégories : Économie, International, Politique
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