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Comment Montréal est devenue la ville des cinéastes d’origine chinoise?

Quatre personnes.

Une nouvelle génération de cinéastes chinois de Montréal. De gauche à droite : Yung Chang, Xiaodan He, Aonan Yang et Tao Gu. (Photo: CBC & RCI )

Photo : CBC et RCI

Yan Liang

Durant les dix dernières années, s’est créé à Montréal un groupe de cinéastes indépendants d’origine chinoise. Talentueux, passionnés et dévoués à leurs rêves de cinéma, ils ont commencé leurs carrières avec succès dans la deuxième plus grande ville canadienne et sont devenus une force unique et remarquable sur la scène cinématographique du Canada.

(Ce reportage a été publié pour la première fois en 2019.)

Yung Chang, Lixin Fan, Tao Gu, Xiaodan He, Aonan Yang… La liste est longue. Leurs films mettent en scène des sujets liés aux communautés chinoises et ont remporté de nombreux prix internationaux.

Deux studios montréalais sont derrière eux : EyeSteel Film et GreenGround Productions.

Pendant plusieurs années, j’ai suivi leur évolution en essayant de comprendre ce qui rend Montréal si spécial pour inspirer ces cinéastes d’origine chinoise.

J’ai rencontré quatre d’entre eux en espérant découvrir les raisons de leurs succès.

Raconter la réalité de la vie des gens ordinaires

J’ai rencontré Yung Chang pour la première fois il y a dix ans, au Cinéma du Parc de Montréal. C’était en automne. Il était âgé d’une vingtaine d’années, grand, brillant et toujours souriant. Son premier film, le documentaire Up the Yangtze (2008), venait de sortir au cinéma. Il raconte l’histoire de deux adolescents chinois, dont la vie a été bouleversée par la construction du célèbre barrage des Trois-Gorges au milieu de la Chine.

Yung Chang a gagné son premier prix, Meilleur documentaire du Golden Horse Awards de Taiwan, avec ce film. Plus tard en 2009, il a remporté aussi le prix Meilleur documentaire long du Genie Awards (maintenant Canadian Screen Awards).

Cette année-là également, Lixin Fan, un autre cinéaste d’origine chinoise installé à Montréal, a sorti son documentaire The Last Train Home, qui a remporté plusieurs prix, dont ceux du Meilleur documentaire et du Meilleur reportage sur le commerce et l’économie du News And Documentry Emmys, ainsi que celui du Meilleur documentaire du Genie Awards en 2011.

Lixin Fan a observé pendant plusieurs années la vie d’une famille d’ouvriers migrants. Comme beaucoup de travailleurs migrants à l’intérieur de la Chine, Changhua Zhang et sa femme Suqin Chen ont quitté leur village natal et confié leurs deux jeunes enfants à leurs parents âgés, pour aller travailler dans une usine de confection à Guangzhou en Chine.

Une fois par an, pendant la période de fête du Nouvel An chinois, le couple rejoint 130 millions de travailleurs migrants qui entament un long voyage pour rentrer à la maison. C’est le plus grand déplacement humain sur la planète. Après environ une semaine de voyage, ils peuvent finalement passer quelques jours avec leurs enfants. Leur fille Qin Zhang, adolescente maintenant, connaît à peine ses parents. Se sentant abandonnée et isolée, elle ne cache pas ses vives rancunes envers eux. Un grand conflit ne tarde pas à éclater dans la famille.

Le film examine de près la détresse et les sacrifices de tous les travailleurs chinois, qui constituent le vrai moteur du phénomène Made in China .

En 2012, le deuxième documentaire de Chang, China Heavyweight, a conquis à nouveau le public. Ce film décrit comment un boxeur chinois appelé Moxiang Qi fait un retour sur le ring pour la dernière fois. Il montre également les rêves, mais aussi le désespoir des élèves de ce boxeur. Sans exception, ils viennent d’un milieu très pauvre et rêvent de changer leur destin sur un ring de boxe.

Ce documentaire, présenté dans plus de 200 cinémas en Chine continentale, a permis à Yung Chang de remporter un deuxième prix au Golden Horse Awards.

Ces trois documentaires chargés d’authenticité et de réalisme révèlent la réalité de la vie des gens ordinaires dans le processus de modernisation en Chine. Lixin Fan estime que la société de la Chine continentale se trouve dans une période de transition rapide et qu’il y a une mine d’histoires intéressantes à raconter.

Ce n’est pas par hasard que ces trois films sont produits par une compagnie de production indépendante de Montréal, EyeSteel Film, qui supporte et promeut les cinéastes indépendants depuis des décennies.

Regardez l’entrevue avec Aonan Yang (en chinois, sous-titré en anglais)

GreenGround, une compagnie en plein essor

Dix ans auparavant, Aonan Yang et ses deux camarades de classe, Andreas Mendritzki et Nguyen-Anh Nguye lancent leur propre compagnie de production, GreenGround. Tous les trois étudiaient à l’École de cinéma de l’Université Concordia et partageaient les mêmes idées. Plus tard, ils ont créé également CineGround Media, une compagnie de postproduction.

Trois hommes.

Trois fondateurs de GreenGround Productions. De gauche à droite : Nguyen-Anh Nguye, Aonan Yang et Andreas Mendritzki.

Photo : RCI

Après plusieurs années d’efforts, GreenGround a finalement droit à une belle récolte. En 2117, aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal, trois films sont récompensés dans trois catégories différentes :

  • Meilleur film canadien : Taming the Horse, dirigé par Tao Gu

  • Meilleur court métrage canadien : In the Wave, dirigé par Jacquelyn Mills

  • Prix du jury : Prima, dirigé par Laura Bari

À la fin de 2017, Taming the Horse de Tao Gu remporte la Montgolfière d’or du Festival des trois continents de Nantes en France. Cette importante récompense avait déjà été décernée à Hou Hsiao-Hsien et Jia Zhangke, deux cinéastes célèbres auxquels s’est joint Tao Gu.

La réalisation de Taming the Horse a pris cinq ans, un processus très difficile d’après Tao Gu. Le film suit un jeune homme appelé Dong Dong qui, dans la vague de migration à l’intérieur de Chine, a déménagé avec sa famille de la prairie sauvage de Haila’er en Mongolie intérieure à Kunming, une ville densément peuplée de la région sud-ouest de la Chine.

Trop sensible et trop rebelle pour respecter les conventions sociales, Dong Dong s’adapte mal dans cette ville très matérialiste et commerciale. Il a beaucoup de rêves, peu de chance de les réaliser et finit par se perdre.

En 2018, GreenGround sort A Touch of Spring, le premier long métrage de Xiaodan He. Ce film raconte le voyage de ressourcement de Fang, une immigrante chinoise qui habite à Montréal. Son mariage brisé, elle retourne à sa ville natale, Dazu, dans la province de Sichuan en Chine et renoue avec sa famille avec laquelle la relation s’était distendue. Son espoir: y retrouver la paix. Une histoire touchante et réaliste.

La jeune metteuse en scène attire l’attention de la critique et celle du public. Elle remporte le prix du Meilleur nouveau metteur en scène du New York Asian American International Film Festival (2018) et son long métrage est sélectionné comme un des 20 meilleurs films asiatiques en Amérique.

L'intérieur d'une compagnie.

La compagnie GreenGround Productions.

Photo : Yan Liang

Vidéo: Bande-annonce de A Touch of Spring, produit par GreenGround, réalisé par Xiaodan He.

Rencontre avec quatre cinéastes d’origine chinoise

Aonan Yang

Aonan Yang a immigré de Chine au Canada avec sa famille quand il était à l’école secondaire. Il a obtenu son diplôme de baccalauréat en études cinématographiques à l’Université Concordia de Montréal.

Après avoir créé GreenGround Productions, il ouvre avec ses partenaires une compagnie de service, CineGround Media.

Pendant les deux dernières années, GreenGround produit deux longs métrages et trois documentaires, y compris Taming the Horse et A Touch of Spring.

Dans l’industrie du cinéma, quand vous vous sentez abattu, quand c’est le moment du désespoir, ce pourrait aussi être le moment le plus prometteur et le plus enrichissant en même temps. C’est incroyable! – Aonan Yang au sujet de la production de Taming the Horse.

Dans l’industrie du cinéma, quand vous vous sentez abattu, quand c’est le moment du désespoir, ce pourrait aussi être le moment le plus prometteur et le plus enrichissant en même temps. C’est incroyable!
Une citation de Aonan Yang, cofondateur de GreenGround Productions

Yung Chang

Yung Chang est aussi diplômé en études cinématographiques à l’université Concordia. Après Up the Yangtze et China Heavyweight, il réalise Fruit Hunter en 2013. Il habite actuellement à Toronto avec sa femme et sa jeune fille.

Regardez l’entrevue avec Yung Chang (en anglais)

Père et fille.

Le cinéaste Zhang Qiaoyong et sa fille.

Photo : Twitter@yungfilms

Montréal n’est pas sa ville natale, mais il dit qu’il en garde un sentiment de nostalgie et qu’elle lui manque beaucoup.

Je devrais dire qu’il y a plus d’occasions maintenant, nous soutenons des voix différentes, différentes de celles des cinéastes canadiens ou québécois. Notre audience est intéressée à entendre des histoires d’ailleurs que celles de notre jardin canadien. Et je crois que notre jardin est beaucoup plus riche maintenant, parce que nous venons de différents milieux. [...] Je crois que ce qui était si spécial de réaliser et produire Up the Yangtze et China Heavyweight à Montréal, c’est qu’il y avait un sentiment d’être en dehors du courant dominant, de faire partie d’une petite communauté de cinéastes, et d’être soutenu par les membres de cette communauté, surtout avec mes producteurs de EyeSteel Film. Je sentais que j’avais la liberté de parler de mon histoire comme je voulais, sans être influencé par les forces commerciales ou extérieures. C’était un sentiment de pureté. 
Une citation de Yung Chang, cinéaste indépendant

Video : Bande-annonce de Chinese Heavyweight

Xiaodan He

Xiaodan He est diplômée de l’Académie du cinéma de Pékin. Elle habite à Montréal depuis 16 ans. Son court métrage, Cario Calling, a été présenté dans plus de 50 festivals du monde entier.

Son premier long métrage, A Touch of Spring, est sorti en 2018 et a remporté le prix du Meilleur nouveau metteur en scène du New York Asian American International Film Festival (2018).

Vous ne pouvez pas vous tromper sur votre amour pour le cinéma. Si cet amour n’était pas inconditionnel, vous l’auriez déjà abandonné. La plupart de cinéastes indépendants n’ont pas beaucoup d’argent, moi compris. Afin de poursuivre mes rêves, j’ai fait différentes sortes de travail pour gagner ma vie.
Une citation de Xiaodan He, cinéaste montréalaise d'origine chinoise

Regardez l’entrevue avec Xiaodan He (en chinois, sous-titré en anglais)

Tao Gu

Tao Gu est venu au Canada en tant qu’immigrant et est devenu diplômé de l’École de cinéma de l’Université Concordia. Ses œuvres incluent le court métrage primé The Way to the Sea (2010) et le long métrage documentaire Taming the Horse (2017).

Le processus de production tout au long est comme creuser un tunnel, souvent dans le noir. Nous n’avions pas d’expérience, seulement quelques amis motivés par la passion du cinéma qui partagent les mêmes idées… Vous pouvez donc imaginer combien la pression sur moi était énorme. Pensez-y, que faire quand on ne voit jamais le bout du tunnel?
Une citation de Tao Gu, réalisateur de Taming the horse

Regardez l’entrevue avec Tao Gu (en chinois, sous-titré en anglais)

Le rêve de faire du cinéma

Nombreux sont ceux qui rêvent de faire des films, mais très peu de gens atteignent leur but. Pourtant ces cinéastes l’ont fait.

Après avoir fait toutes ces entrevues, je crois avoir trouvé la réponse à ma question: qu’y a-t-il de si spécial à Montréal pour motiver ce groupe de cinéastes chinois?

Premièrement, les gouvernements offrent un macro-environnement favorable

Tous les cinéastes que j’ai interviewés sont d’accord : les gouvernements provincial et fédéral aident à créer un environnement favorable pour les cinéastes indépendants du Québec.

Les principaux fonds fédéraux sont offerts par Téléfilm Canada et L’Office national du film du Canada (ONF). Les cinéastes du Québec peuvent également postuler aux fonds offerts par Culture Québec, le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC).

Il aurait été difficile pour le cinéma indépendant canadien d’exister sans ces fonds. Les deux studios de production, EyeSteel et GreenGround, en ont bénéficié.

Un hoome dans l'eau.

Un cliché de Taming the Horse.

Photo : Film still

Deuxièmement, partager les mêmes idées et le microenvironnement

En interviewant ces cinéastes, je me suis rendu compte qu’ils sont très proches l’un de l’autre, personnellement ainsi que professionnellement. Ils partagent les mêmes rêves et s’entraident pour les réaliser.

Lixin Fan était le photographe du film de Yung Chang Up the Yangtze et un des producteurs de son autre film China Heavyweight .

Xiaodan He se considère chanceuse d’avoir Tao Gu comme monteur pour son film A Touch of Spring. Quant à Tao Gu, il m’a raconté que la raison pour laquelle Aonan Yang avait décidé de démarrer GreenGround Productions, était de produire son film Taming the Horse. Leur collaboration se poursuit toujours.

Tao Gu reste très reconnaissant à Yu Xun, qui était en même temps cameraman et un des producteurs de son film. Celui-ci a convaincu son père d’investir deux cent mille yuans chinois pour démarrer ce projet.

Yung Chang parle de Montréal avec émotion, avouant qu’il en est presque nostalgique, même s’il n’est pas né ici. Son début avec EyeSteel lui manque. Ce sont des jours où il se sentait entouré et épaulé dans la joie de la pure création cinématographique.

Aonan Yang est d’avis qu’il est très important de travailler avec des amis qui partagent les mêmes idées, ce qu’il appelle le micro-environnement, versus le macro-environnement offert par les gouvernements. Il arrive à tous les cinéastes de se sentir désabusés à certains moments, dit-il, on prend une pause, on se lève, on regarde autour de soi et on se trouve chanceux d’avoir tous ces amis qui partagent les mêmes idées. Alors, on est rempli d’énergie à nouveau.

Un groupe de cinéastes.

L'équipe de Taming the Horse à Nante.

Photo : GreenGround Productions

Troisièmement, Montréal, un milieu prospère pour les films artistiques

Le succès de Hollywood se fonde sur le modèle commercial; grandes productions, grandes vedettes et grandes ventes au box-office. Pourtant, ce sont les films expérimentaux et avant-gardistes qui engendrent l’innovation et donnent de la vitalité à l’art cinématographique.

Montréal est profondément influencé par les films artistiques européens, notamment français. Cet arrière-plan culturel a définitivement des impacts sur les cinéastes de la ville.

En fait, la province francophone du Québec, où se situe Montréal, est incontournable non seulement pour les cinéastes d’origine chinoise, mais aussi pour le cinéma artistique du pays entier. Des metteurs en scène internationalement reconnus, comme Denys Arcand, Xavier Dolan et Denis Villeneuve, sont tous du Québec.

Quatrièmement, le multiculturalisme canadien

Il existait auparavant une règle non écrite à Hollywood: personne ne voulait voir un film sous-titré. Le marché était donc très limité pour les films qui ne sont pas en anglais.

Mais récemment, même HBO (chaîne de télévision payante américaine) a présenté une série télévisée populaire sous-titrée, My Brilliant Friend, en italien.

Quand Téléfilm Canada a décidé de subventionner A Touch of Spring, Xiaodan He a appris que c’était la première fois de son histoire que l’organisme fédéral accordait une subvention à un film tourné ni en anglais ni en français. Un responsable lui a expliqué qu’ils ont tous aimé son scénario et ils étaient convaincus que la culture chinoise, faisant partie de la mosaïque culturelle canadienne, enrichissait le multiculturalisme.

D’après Yung Chang, il y a maintenant plus d’opportunités, les voix des autres cultures sont encouragées. Différents de leurs collègues canadiens et québécois, les cinéastes immigrants apportent de nouveaux contenus à l’industrie du cinéma canadien.

Malgré l’atmosphère politique dans le monde actuel, les artistes d’une autre culture sont mieux accueillis et la fusion des cultures et des arts devient de plus en plus courante.

Finalement, des cinéastes dévoués

Il faut en général plusieurs années pour faire un film indépendant et les cinéastes rencontrent d’innombrables obstacles pour trouver la subvention nécessaire ainsi que pour finir la production. Tao Gu m’a dit qu’il avait mis sa santé en péril pour le tournage de Taming the Horse.

Oui, produire un film a un charme magique qui séduit toujours les jeunes cinéastes d’une génération à l’autre. Le talent et la passion sont indispensables, mais ce n’est pas tout. Vous devez persévérer, endurer la solitude et les rejets, ne jamais perdre confiance en vous-même. Après tout cela, vous avez encore besoin de chance pour avoir probablement – seulement une probabilité – l’occasion de poursuivre votre rêve sur le grand écran.

Vidéo : Bande-annonce de Last Train Home

Dix ans plus tard, Yung Chang vient de devenir père. Il a déménagé à Toronto pour rester plus proche de sa famille. Il est en train de finaliser deux documentaires qui racontent, respectivement, les histoires d’un journaliste et d’un lutteur. Son premier long métrage L’Aubergine, qui sera produit également par EyeSteel, est en préparation.

Il a passé plusieurs années à réécrire son scénario, qui était un des 12 projets choisis par Sundance Screenwriters Lab en janvier 2015. Quant à l’histoire, Yung Chang révèle seulement que c’est sur la jeunesse et l’amour et qu’elle se déroule en Chine et au Canada.

Lixin Fan a quitté Montréal pour retourner en Chine après The Last Train Home. Au cours des dernières années, il a dirigé I am Here (2014) et Earth – An Amazing Day (2017).

En Chine, Tao Gu est en train de travailler sur son premier long métrage.

Xiaodan He est en train de finir un documentaire sur son père, My father and His Melancholy. Il est un spécialiste reconnu d’une culture ethnique, Tomba, de la région sud-ouest de Chine. En même temps, son deuxième long métrage, qui a déjà obtenu les subventions provinciale et fédérale, est entré dans la dernière phase de production avant le tournage.

Un homme assis.

Un cliché de Mon père et sa mélancolie.

Photo : Offert par He Xiaodan

GreenGround Productions et sa compagnie de postproduction commencent à travailler avec des cinéastes québécois connus comme Denis Côté. En attendant, Aonan Yang est en train de préparer un nouveau long métrage. Ce sera un film de genre, dit-il, peut-être un thriller. Il n’en révèle pas plus actuellement pour garder un peu de mystère.

Quant à EyeSteel Film, il continue de produire des documentaires en se concentrant sur des cultures différentes et les enjeux sociaux.

Toutes les photos et bandes annonces nous ont été transmises par les cinéastes, sauf lorsque c’est indiqué autrement.

Yan Liang

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