Embryon de souris au stade de 16 à 32 cellules (Groupe CNW/Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM))

Vers l’amélioration de la fertilité humaine grâce à la réduction du nombre de défauts dans les embryons de souris?

Les résultats des travaux d’une équipe de chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) pourraient redonner de l’espoir aux couples qui tentent en vain de donner naissance à un enfant.

 Une découverte inédite

Greg Fitzharris, Ph. D., chercheur au CRCHUM (Groupe CNW/Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM))

Selon le chercheur Greg Fitzharris et son équipe, la découverte montre que si bon nombre de fécondations in vitro se soldent par un échec, c’est à cause des anomalies que contiennent les cellules.

Environ la moitié des embryons générés lors des traitements de fertilité par fécondation in vitro contiennent des cellules qui présentent un nombre anormal de chromosomes.

Cette anomalie est appelée aneuploïde et représente une cause majeure d’infertilité.

Dans notre étude, nous expliquons au moins une des raisons pour lesquelles ce phénomène se produit. Nous avons constaté que cela est dû à une défaillance d’un mécanisme appelé « point de contrôle du fuseau ». Nous montrons aussi que si nous manipulons ce point de contrôle chez des embryons de souris à l’aide d’un simple médicament, nous pouvons réduire les risques d’erreur de 50 % environ,Greg Fitzharris, chercheur au CRCHUM et professeur à l'Université de Montréal
Écoutez
Qu’est-ce que la FIV?

La fécondation in vitro est la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule à l’extérieur du corps de la femme afin de former un embryon.

Une fois formé, ce dernier sera réintroduit dans l’utérus pour qu’il se développe.

Des chercheurs québécois présenteront les résultats de leurs recherches lundi lors d’une rencontre de la Société américaine de médecine reproductive, qui se tient à Baltimore. Selon cette étude, chaque enfant né d'une femme âgée de 40 ans ou plus par des techniques de conception in vitro coûte entre 45 000$ et 100 000 $, en vertu du programme gouvernemental québécois. Claude discute de cet aspect en compagnie de la Dre Camille Sylvestre, obstétricienne gynécologue.

Fécondation in vitro : doit-on établir une limite d’âge?

Un couple canadien sur six est touché par l’infertilité.

Pour y remédier, certains d’entre eux recourent à la fécondation in vitro. Mais les embryons obtenus par cette technique présentent souvent des défauts.

Seulement de 30 à 50 % des embryons transférés mènent à une grossesse.

Quels espoirs pour l’amélioration de la fertilité des couples?

L’étude n’est qu’au stade expérimental chez les souris, prévient M. Fitzharris. Cela voudrait dire clairement qu’il va falloir passer par des étapes supplémentaires avant d’arriver à son application chez les humains. Pour cela, il faut attendre plusieurs années. C’est pourquoi le chercheur insiste sur la nécessité d’un plus grand recul quant à l’application des résultats actuels chez les humains.

Le potentiel de transposition à l’humain est évident. Et je suis certain que les cliniques de fertilité aimeraient bien essayer cela dans l’espoir de fabriquer de meilleurs embryons. Cependant, il serait tout à fait irresponsable d’appliquer ce concept en clinique maintenant, avant même que tous les tests de sécurité et d’innocuité soient réussis,souligne le chercheur.

Quelques détails au sujet l’étude dont les résultats ont été publiés dans la revue Current Biology

Plusieurs embryons de souris ont été analysés.

Des chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal réduisent le nombre de défauts dans des embryons de souris, ce qui ouvre des chances d’améliorer la fertilité des couples infertiles. Crédit: Istock

Les chercheurs ont procédé à l’administration d’une substance de synthèse nommée proTAME.

Cela leur a permis de constater qu’une plus grande proportion de cellules de chacun des embryons de souris avait un nombre normal de chromosomes.

Constat : chez les souris, l’ovocyte normal contient 20 chromosomes, alors qu’il en contient 23 chez l’humain.

À lire aussi :

Catégories : Santé, Société
Mots-clés : , , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.