(Andrew Vaughan/Canadian Press)

737 MAX : Air Canada avait acheté les deux options de sécurité de Boeing, mais WestJet seulement une

Les deux plus grandes lignes aériennes canadiennes affirment que leurs Boeing 737 MAX, actuellement interdits de vol par le gouvernement canadien, sont équipés de dispositifs de sécurité optionnels qui sembleraient avoir été absents des deux appareils qui se sont écrasés récemment en Indonésie puis en Éthiopie, un second accident dans lequel 18 Canadiens ont perdu la vie.

Air Canada et WestJet Airlines rapportent avoir équipé leurs 27 appareils de l’option du « voyant désaccord », utilisés par le logiciel de l’avion pour éviter les décrochages en plein vol.

La porte-parole d’Air Canada, Isabelle Arthur, a indiqué que la compagnie aérienne avait acheté deux options, soit celle du « voyant désaccord » (indicateur lumineux) et l’option « indicateur d’incidence » (indicateur d’angle d’attaque).

Dans le cas du plus petit transporteur WestJet, seule l’option du « voyant désaccord » se trouve à bord de ses 13 Boeing MAX 8.

Des options qui peuvent sauver des vies qui n’ont pas de prix

Aucune des deux lignes aériennes n’a voulu divulguer le coût d’achat de ces dispositifs de sécurité qui ne sont pas automatiquement inclus dans les avions et qui sont proposés par Boeing en tant qu’options supplémentaires.

Le premier type d’indicateur aide les pilotes à détecter toute lecture erronée à partir de deux capteurs qui déterminent la position du nez de l’avion par rapport à l’air arrivant en sens inverse.

L’indicateur d’incidence affiche les lectures des deux capteurs, tandis que le voyant désaccord est activé si les capteurs ne fournissent pas la même information, a expliqué le New York Times.

Aide-mémoire...
Le « New York Times » rapportait jeudi que les avions d’Ethiopian Airlines et de Lion Air n’auraient pas été équipés d’indicateurs d’incidence et de voyants désaccord.
Le quotidien américain affirmait que Boeing inclurait désormais le voyant désaccord dans tous les nouveaux avions 737 MAX, mais que l’indicateur d’incidence demeurait toujours seulement offert en option.

Un Boeing 737 MAX 8 de la compagnie aérienne Lion Air, sur le tarmac de l’aéroport international de Soekarno Hatta, près de Jakarta Photo : Reuters / Willy Kurniawan

Des options très lucratives

La pratique de facturer en extra des dispositifs présentés comme étant optionnels par les avionneurs est très lucrative. Les dispositifs en question relèvent parfois de l’esthétique ou du confort : fauteuils plus confortables, éclairage sophistiqué ou salle de bain supplémentaire.

D’autres dispositifs sont liés au fonctionnement de l’avion : systèmes de communication, de navigation ou de sécurité.

Des transporteurs au rabais, comme Lion Air en Indonésie, ont décidé de ne pas assortir leurs appareils neufs de ces systèmes en option. Les organismes de réglementation ne les exigent pas.

Les enquêteurs indonésiens doivent publier leur rapport final sur l’écrasement de Lion Air en août.

LISEZ AUSSI : La fermeture du gouvernement par Trump avait retardé la mise à jour informatique de tous les Boeing 737 MAX

Selon le Wall Street Journal, la mise à jour du logiciel de navigation de bord des Boeing 737 MAX 8 a été retardée de cinq semaines, cet hiver, en partie par la fermeture du gouvernement américain par l’administration Trump. La mise à jour, qui prend une heure, aurait normalement pu être effectuée dès janvier dernier. Photo : Air Canada

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada

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