Equifax s’est vu infliger une amende de 750 millions de dollars canadiens dans le but d’indemniser ses clients américains qui ont été victimes de la fuite massive des données confidentielles en 2017.
Avec ses plateformes en ligne, Equifax est active dans 24 pays, en Amérique du Nord, centrale et du Sud, en Europe et en Asie. La compagnie offre des solutions technologiques et de surveillance de crédit et permet à ses clients affiliés de consulter en temps réel, sur ses plateformes, leurs dossiers de crédit.
Après le vol des informations personnelles de près de trois millions de ses membres, Desjardins a récemment sollicité l’entreprise pour l’accompagner dans la surveillance des dossiers de tous ses clients (personnes et entreprises) pendant cinq ans.
Une brèche sur ses plateformes en ligne a entraîné des fuites massives de données privées de 150 millions de personnes, il y a deux ans. C’est ce qui a donné lieu à l’entente qui vient d’être annoncée par la Federal Trade Commission des États-Unis.
Cette décision aura pour implication le versement par Equifax, dont le siège principal est à Atlanta, des indemnités uniquement aux victimes américaines, bien que la fuite ait touché des clients d’autres pays, dont du Canada.
Selon l’expert en cybersécurité, Steve Waterhouse, cette décision n’est aucunement discriminatoire. Elle découle d’une entité nationale, et il est tout à fait normal qu’elle ne vise que les victimes qui sont des ressortissants américains, a-t-il confié à Radio-Canada.
Aux États-Unis, l'agence #Equifax va payer une amende de plusieurs centaines de millions de dollars pour compenser les victimes d'un vol massif de données, survenu il y a deux ans.
Entrevue avec Steve Waterhouse, expert en cybersécurité#ICIRDI pic.twitter.com/jAZvLLXp71
— Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) July 22, 2019
Quelle crédibilité pour Equifax en 2019?
La fuite des données d’il y a deux ans pose la question de la crédibilité de cette entreprise vue comme vulnérable. Elle n’est pas à l’abri de la menace mondiale qui plane sur les informations confidentielles.
Étant donné que la brèche de 2017 avait donné lieu à une alerte, mais que la réaction d’Equifax n’avait pas suivi immédiatement, les dommages avaient été importants et l’entreprise accusée de négligence, ce qui alimente la crainte de voir le système faillir une fois de plus.
L’expert Steve Waterhouse se veut rassurant. Il a indiqué à que le système d’Equifax, pour ce qui est de la surveillance des dossiers de crédit, est fiable, et que les clients de Desjardins, dont les dossiers sont actuellement surveillés sur ses plateformes en ligne, ne devraient pas avoir d’inquiétude.
Avec Radio-Canada
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