Mandatée par une ordonnance de la Cour fédérale, la construction de ce monument coûtera 8 millions de dollars, et les ressources proviendront du Fonds Purge LGBT.
Le Fonds Purge LGBT est une société mise en place, il y a deux ans, pour gérer les fonds issus du règlement d’un recours collectif que cette communauté avait intenté contre le gouvernement fédéral.
« Nous sommes extrêmement fiers de dévoiler les détails de l’un des projets les plus importants et puissants du Fonds Purge LGBT. Le monument national LGBTQ2+ commémorera la discrimination contre les personnes LGBTQ2+ et laissera un souvenir impérissable dans la mémoire et le cœur de ceux qui le visiteront », affirme Martine Roy, la présidente du Fonds Purge LGBT, dans le communiqué.
Ce recours collectif était intervenu en réponse aux abus subis par des membres de cette communauté dans les Forces armées canadiennes et dans la fonction publique fédérale.
Cela remonte aux années 1950, où ces derniers étaient victimes de discrimination systématique et de harcèlement. Étant donné l’existence d’un règlement qui autorisait ces pratiques et des congédiements abusifs jusque dans les années 1990, il a fallu cette action collective pour que telles pratiques soient démantelées.
C’est ainsi que cette période de l’histoire est considérée comme la période de la Purge LGBT.
Le Fonds sert à souligner cette époque et à appuyer les victimes, tout en rendant hommage à celles qui sont décédées avant le règlement de la poursuite.
Ville d’Ottawa symbolisée par le parlement. Crédit : iStock
Approche participative en vue de la construction
Les plans de construction du monument ont été dévoilés mardi.
Il est à présent question pour le conseil d’administration de la Commission de la capitale nationale (CCN) d’évaluer l’attribution d’un terrain susceptible d’accueillir le monument.
« L’évaluation du projet d’octroi du terrain par le conseil d’administration de la CCN constitue un jalon important de l’évolution de cette initiative majeure. Au-delà du symbole, la construction d’un monument permanent qui traduit la discrimination vécue par les Canadiens LGBTQ2+ permettra de jouer un rôle éducatif, en plus d’inspirer ses visiteurs. Nous sommes heureux que le Conseil de la CCN et le public aient l’occasion de prendre connaissance des plans du monument national LGBTQ2+ », relève Michelle Douglas, directrice générale du Fonds Purge LGBT, dans le communiqué.
Pour ce qui est de l’architecture du futur monument, elle fera l’objet d’un concours national sous l’égide du ministère du Patrimoine canadien. C’est une démarche participative qui inclura une consultation électronique auprès de Canadiens qui auront à se prononcer sur les choix finaux.
Avec des informations du Fonds Purge LGBT et CNW.
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