Cette tendance à la baisse des exportations canadiennes est perceptible depuis les quatre derniers mois en raison de la pandémie de la COVID-19. Celle-ci a entraîné des bouleversements importants dans la chaîne de production et de commercialisation de différents biens et services dans le monde.
La baisse de 19 % a été constatée aussi bien au Québec qu’au Canada en général pour le mois d’avril. Plusieurs produits sont concernés par ce plongeon qui frappe de plein fouet le secteur de l’automobile et des produits pétroliers. Ce secteur et l’ensemble du secteur des ressources naturelles, qui représentent en quelque sorte l’épine dorsale de l’économie canadienne, ont été touchés par la pandémie.
Le secteur manufacturier d’une façon générale est le grand perdant de cette crise sanitaire qui s’est traduite par la fermeture de plusieurs usines et la réduction des activités. À cela, il faut ajouter le fait que la fermeture de la frontière avec les États-Unis, le principal partenaire économique du Canada, à toute circulation non essentielle a contribué à accentuer la baisse des échanges de certains biens et services entre les deux pays.
Aéronefs : -53,5 %
Or, argent et autres métaux du groupe du platine et leur alliage : -81,9 %
Camions de poids moyens et de gros tonnage : -76,1 %
Machines et matériels pour le commerce et les industries de services : -56,5 %
Selon la tendance pour les quatre derniers mois au Québec, les exportations de biens ont connu une baisse de 4,4 % par rapport à la même période l’an dernier.
Seuls quelques produits exportés par le Québec s’en sortent mieux en avril. L’aluminium et ses alliages ont connu un bond de 10,6 %; le porc a augmenté de 10,8 %; et des minerais et concentrés de fer de 1,4 %.
Sur le front des importations, la tendance n’est guère plus reluisante en raison du ralentissement des activités commerciales dans le monde. C’est ainsi que les principaux produits importés au Canada en général connaissent une chute de 25 % en avril contre -4,6 % en mars. Cela confirme la tendance globale des mois précédents. Et les quatre derniers mois auront été moins fructueux avec des niveaux d'importations qui ont connu un creux important à 10,6 %.
Cette chute a été davantage prononcée au Québec, où les importations de marchandises au cours des quatre premiers mois de 2020 ont diminué de 16 % par rapport à la même période en 2019.
Les importations de produits désaisonnalisés ont chuté de 31,2 % en avril 2020 en comparaison avec le mois précédent, où la baisse était de -1,2 %.
Cette baisse a été accentuée par la diminution des importations de camions légers, de fourgonnettes et de véhicules utilitaires sport (-85,2 %), d’automobiles et leurs châssis (-70 %), de pétrole brut classique (-52,6 %), et d’essence à moteur (-60,8 %).
Il faut noter que les principaux produits que le Québec a l’habitude d’importer sont demeurés en hausse en avril. C’est le cas de lubrifiants et autres produits pétroliers de raffineries (166,1 %), de la bauxite et du dioxyde d’aluminium (+33,5 %), d’ordinateurs et de périphériques (6,9 %), de métaux d’alliage et de métaux non ferreux (+74,2 %).
Ces baisses des importations et des exportations sont révélatrices des déficits des entreprises qui n’ont pas pu écouler leurs marchandises sur les marchés mondiaux ou acquérir les matières premières nécessaires à la transformation de certains de leurs produits destinés aussi bien au marché local qu’international.
Avec des informations de l’Institut de la statistique du Québec et de Statistique Canada
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