Un cerf de Virginie au parc Michel-Chartrand, à Longueuil. (Photo : Bernard Barbeau / Radio-Canada)

La saga sur l’abattage ou non de cerfs près de Montréal prend fin

Un débat fait rage depuis quelques semaines dans un parc de la ville de Longueuil, au sud-est de Montréal, quant au sort d’une quinzaine de cerfs de Virginie. 

Le 10 novembre dernier, la Ville de Longueuil avait annoncé qu’elle allait abattre la moitié des chevreuils (le nom québécois pour désigner les cerfs de Virginie) du parc Michel-Chartrand parce qu’ils détruisent l’écosystème, en plus de causer d’autres nuisances.

L’annonce avait provoqué un véritable tollé au Québec. Des manifestations ont notamment été organisées et des pétitions signées par des milliers de personnes ont été mises en place pour sauver les animaux.

Certains activistes avaient notamment proposé de rendre les cerfs infertiles au lieu de les exécuter.

La situation est arrivée à un point critique lorsque la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, a reçu des menaces de mort. Trois individus ont depuis été arrêtés par la police.

Des centaines de manifestants se sont rassemblés au parc Michel-Chartrand, à Longueuil, pour exprimer leur désaccord face à la décision de la Ville d’abattre une quinzaine de cervidés. (Photo : Graham Hughes/La Presse canadienne)

Afin d’éviter de mettre fin à la vie des cervidés, plusieurs organismes québécois avaient même offert d’accueillir les animaux, mais leurs demandes ont toutes été écartées par la mairie.

Le problème est que le stress provoqué par le déplacement des cerfs serait fatal pour plusieurs d’entre eux, sans compter le risque de propager des maladies à leur nouvel environnement, avait indiqué la mairesse Parent. Elle avait notamment déclaré avoir tenté de trouver d’autres solutions avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, sans succès. 

Cependant, malgré sa réticence, Sylvie Parent a fait volte-face lundi soir en annonçant un tout autre avenir pour les cerfs de Virginie.

Dans un communiqué, la mairesse a annoncé que la quinzaine de bêtes qui devaient être euthanasiées d’ici deux semaines seront finalement déplacées.

« Malgré la mesure initialement retenue par nos équipes respectives […], la menace que pose aujourd’hui certaines personnes afin de nuire, voire contrecarrer la mise en œuvre de l’opération […] nous force à envisager une autre option », a-t-elle écrit.

La mairesse a précisé qu’elle demandera au gouvernement du Québec de « permettre le déplacement de 15 cerfs de Virginie du parc Michel-Chartrand vers un site autorisé ». Elle demandera également aux instances provinciales de préciser « les modalités de ce déplacement ».

L’opération devrait avoir lieu « au cours des prochaines semaines » a souligné Mme Parent, évoquant « l’importance pour la Ville de procéder à la réduction du cheptel à court terme ».

Cette cage devait servir à l’opération visant à capturer une quinzaine de cerfs au parc Michel-Chartrand et à les abattre. (Photo : Radio-Canada)

Dans son communiqué, la mairesse Parent rappelle que l’opération de contrôle ponctuelle de la population de cerf du parc Michel-Chartrand était appuyée par un large consensus au sein de la communauté scientifique.

Selon son administration, un excédent de chevreuils menace l’avenir écologique du parc, car ils sont trop nombreux pour permettre à la végétation de se renouveler.

Ce manque de nourriture oblige donc les animaux à sortir sur les routes, ce qui augmente le risque d’accidents routiers dans les rues avoisinantes et de transmission de la maladie de Lyme. Aussi, certains dommages avaient d’ailleurs été constatés dans des propriétés avoisinantes, avait indiqué la municipalité.

Dans les plans de la mairie, les cerfs abattus auraient ensuite étaient débités par un boucher qui aurait remis la viande à des banques alimentaires de la région.

Avec les informations de Radio-Canada et La Presse. 

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Catégories : Environnement et vie animale, Société
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