Boisé des Terres noires, site plantation friche (Photo : courtoisie Fiducie de la conservation des écosystèmes de Lanaudière)

Le Boisé des Terres noires dans Lanaudière, là où la biodiversité reprend ses espaces

« Quand je réfléchis qu’un homme seul, réduit à ses simples ressources physiques et morales, a suffi pour faire surgir du désert ce pays de Canaan, je trouve que, malgré tout, la condition humaine est admirable. Mais, quand je fais le compte de tout ce qu’il a fallu de constance dans la grandeur d’âme et d’acharnement dans la générosité pour obtenir ce résultat, je suis pris d’un immense respect pour ce vieux paysan sans culture qui a su mener à bien cette œuvre digne de Dieu. »

Jean Giono, L’homme qui plantait des arbres

Texte magnifique écrit en réponse à une commande en 1953 du magazine américain Reader’s Digest, L’homme qui plantait des arbres s’est d’abord inscrit dans une rubrique bien connue intitulée Le personnage le plus extraordinaire que j’aie jamais rencontré.

Un peu plus d’une trentaine d’années après sa parution, soit en 1987, l’illustrateur visionnaire Frédéric Back en faisait un film d’animation pour Radio-Canada (narration française par Philippe Noiret, narration anglaise par Christopher Plummer).

Son homme qui plantait des arbres a reçu l’oscar du meilleur film d’animation en 1987 et a fait le tour de monde, récoltant des prix un peu partout.

Pourquoi vous parler de ce film?

Parce que c’est exactement ce qu’on fait dans un coin de la région de Lanaudière. Des biologistes ont créé huit étangs et planté quelque 5000 spécimens d’arbres de près d’une trentaine d’essences.

Boisé des Terres noires, création grand étang (Photo : courtoisie Fiducie de la conservation des écosystèmes de Lanaudière)

Qu’y avait-il à cet endroit avant?

Il y avait là un site d’extraction illégale de tourbe, 14 tonnes de déchets et 200 pneus usagés.

Depuis, aux sonorités envahissantes et monocordes des moustiques se sont ajoutées celles du crapaud d’Amérique, de la rainette versicolore, de la grenouille léopard… et des oiseaux. Beaucoup d’oiseaux.

Michel Leboeuf, directeur général de la Fiducie de la conservation des écosystèmes de Lanaudière.

Bienvenue au Boisé des Terres noires, haut lieu de la « recréation » de milieux humides, espaces essentiels hautement grugés par l’étalement urbain, comme nous le raconte le biologiste Michel Leboeuf, directeur général de la Fiducie de la conservation des écosystèmes de Lanaudière.

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L’homme qui plantait des arbres (le film)

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