Deux applications de covoirurage (Uber et Eva) offrent leurs services au Québec. Yassir pourrait être la prochaine - Photo : Courtoisie / Yassir Canada

Yassir, l’Uber algérien, arrive au Canada

Un nouvel acteur tente de pénétrer le marché canadien des applications de transport rémunéré de personnes par automobile largement dominé par la multinationale Uber.

Il s’agit de la filiale canadienne de Yassir, une compagnie fondée par trois Algériens de la Silicon Valley aux États-Unis et qui a lancé ses activités en 2017 en Algérie.

Actuellement, Yassir qui a une double signification en arabe, facile et se déplacer, est présente dans 24 villes en Algérie, au Maroc, en Tunisie et en France.

Elle se prévaut de plus de deux millions d’usagers et plus de 20 000 chauffeurs.

Dans un premier temps, l’application de covoiturage desservira la région du Grand Montréal.

« Le marché montréalais n’est pas saturé. Il l’est beaucoup moins comparativement au Maghreb. », affirme Nassim Bentaya, le gestionnaire pour le Canada, en entrevue avec Radio Canada International.

À titre d’exemple, entre huit et dix applications de covoiturage se partagent le marché algérien.

L’application mobile peut être téléchargée au Canada sur Google Play et App Store. Mais en attendant les autorisations gouvernementales, les itinéraires ne sont pas encore activés pour le pays.

Nassim Bentaya, gestionnaire de Yassir Canada – Photo : Linkedin

Depuis l’entrée en vigueur au Québec en octobre 2020 de la loi sur le transport rémunéré de personnes par automobile qui a déréglementé l’industrie du taxi, deux applications offrent leurs services au Québec. Il s’agit d’Uber et d’Eva opérée par une coopérative québécoise.

« Nous avons déposé notre dossier il y a quelques mois. Nos avocats ont préparé un énorme dossier pour se conformer. Mais avec la pandémie de la COVID-19, les délais se sont allongés. », affirme Nassim Bentaya qui ne perd pas espoir et patience de voir sa compagnie commencer ses activités.

Il rappelle que l’application Yassir est une création de la compagnie elle-même et qu’elle ne s’agir pas de l’utilisation sous licence d’un produit développé par les autres.

Cet aspect permet à Nassim Bentaya d’affirmer que Yassir Canada devrait recruter une trentaine de personnes dans l’administration et pour les besoins du développement de l’application.

« Notre philosophie pour les pays où nous sommes présents est d’avoir une équipe locale qui ne soit pas formée uniquement d’opérationnels. Ce sont des équipes qui comptent aussi des informaticiens locaux comme nous l’avons fait au Maroc et en Tunisie. Ce sont des gens qui travaillent directement sur l’application mobile. », affirme le Nassim Bentaya qui a été dans l’équipe de lancement de Yassir Algérie, il y a quatre ans.

Ce dernier assure aussi que pour le moment, Yassir se concentre sur le transport de personnes et ne compte pas aller sur le marché de la livraison.

Positionnement

Yassir, selon son gestionnaire pour le Canada, se positionne vis-à-vis de la concurrence en assurant le client que le prix de la transaction ne change pas en cours de route.

Pour les chauffeurs, la compagnie compte les attirer en réduisant sa commission. «Au lieu de 20 à 30%, nous prendrons entre 10 et 15%», explique Nassim Bentaya.

En attendant les autorisations, Yassir Canada a déjà lancé une campagne de communication sur les médias sociaux.

Les chauffeurs peuvent se préinscrire sur la plate-forme de covoiturage. Ils seront soumis aux conditions de la loi qui exige, entre autres, d’avoir un permis de conduire de classe 5, un bon dossier de conduite, de posséder des numéros de taxe sur les produits et services (TPS), et de taxes sur les ventes du Québec (TVQ).

Une vérification des antécédents judiciaires fait aussi partie du processus.

Catégories : Économie, Immigration et Réfugiés, Internet, sciences et technologies
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