Le ministère de la Santé et Services sociaux du Québec invite la population à poursuivre son adhésion à la campagne de vaccination en cours, malgré un troisième cas de caillots sanguins observé en fin de semaine, à la suite de l’administration du vaccin d’Astrazeneca. Les bénéfices seraient toujours supérieurs aux risques d’être infecté par le virus de la COVID-19. Crédit : Istock

AstraZeneca au Québec : 3e cas de thrombose, mais la vaccination se poursuit

Le Québec a annoncé un troisième cas de caillots sanguins chez un patient qui est actuellement hospitalisé, mais dont la vie ne serait pas en danger.

Les cas de thrombose rapportés dans le monde et au Canada à la suite de l’administration de ce vaccin, ces derniers mois, sont généralement considérés comme des événements extrêmement rares. La population ne devrait pas s’inquiéter pour la suite de la campagne de vaccination.

Selon les experts, les cas de thrombose avec thrombocytopénie (TIPIV) ne présentent de complications que dans environ 1 cas sur 100 000.

Au Québec, sur 500 000 doses administrées, le taux de TIPIV reste inférieur à 1 cas sur 100 000.

On n’assisterait à une thrombose que dans 20 à 30 % des cas présentant une forme grave de la maladie. Les risques seraient donc plus faibles que les avantages.

C’est pourquoi le directeur national de la santé publique du Québec, le Dr Horacio Arruda, a souligné l’importance de poursuivre la vaccination avec l’AstraZeneca (COVISHIELD) chez les personnes de 45 ans et plus.

Le personnel de la santé est doté d’un protocole jugé par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de « rigoureux » pour la prise en charge et le traitement.

Il comprend trois phases : les symptômes, les analyses sanguines et les tests médicaux.

Ce système de surveillance devrait rassurer davantage la population sur le fait que la vaccination demeure une voie sécuritaire pour se prémunir contre la COVID-19 et ses complications, selon M. Arruda.

Ainsi, il faut se rappeler que les bénéfices de la vaccination sont plus grands que les risques de complication des suites de la COVID-19. La vaccination se poursuit auprès de la population générale. J’invite donc les personnes qui font partie des groupes ciblés à prendre rendez-vous dès que possible. Horacio Arruda
Reconnaître les situations de complication

Le MSSS invite le public à être vigilant sur les symptômes de TIPIV qui peuvent apparaître de 4 à 20 jours après l’inoculation du vaccin :

– essoufflements,
– douleurs à la poitrine,
– enflure au niveau des jambes,
– douleurs au ventre,
– maux de tête importants qui perdurent,
– vision floue,
– bleus sur la peau.

En cas d’observation de ces symptômes, il est conseillé d’appeler Info santé. (Source : MSSS)

Le Québec fait partie des endroits au Canada où on vaccine le plus. Ce sont en moyenne 5095 personnes qui sont vaccinées tous les jours.

Jusqu’à maintenant, 3 218 214 doses ont été inoculées, soit 36,8 % de la population. Et cela malgré la mobilisation des groupes contre la vaccination.

Ils ont manifesté en fin de semaine, au stade olympique, à Montréal, où des équipes de vaccination étaient prévues. Ils ont ainsi marqué leur opposition aux vaccins et aux mesures sanitaires en place depuis plusieurs mois pour freiner la propagation du virus.

Il faut noter que le Québec connaît depuis quelques jours une stabilisation du nombre de nouveaux cas de COVID-19. Ceux-ci tournent autour de 1000 cas par jour, avec 8 décès enregistrés entre les 25 et 30 avril, et 4 personnes en moins hospitalisées (total : 574).

Dans certaines régions, la vigilance reste de mise pour inverser la courbe de la propagation qui reste importante.

C’est le cas dans la région de la Capitale-Nationale (87 nouveaux cas au 1er mai), de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Mauricie et surtout de Montréal (277 nouveaux cas au 1er mai).

Selon des informations du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec

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Catégories : Santé
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