Éducateurs et éducatrices de maternelles participant à SaMOS, une initiative pilote d’éducation de la petite enfance centrée sur la culture et les langues samies en Norvège. (Eilís Quinn, Regard sur l’Arctique)
Par Eilís Quinn
Editeur Web : Zoubeir Jazi
Par un doux matin hivernal à Alta, une ville de l’Arctique norvégien, la maternelle d’Altta Siida grouille d’activités. Dehors, des enfants bien emmitouflés courent et jouent dans la neige. L’endroit est dominé par la lavvu de l’école, une tente samie traditionnelle. À l’intérieur, des peaux de rennes sont étendues autour d’un feu. Pendant la matinée, les enfants font des allers-retours à toute vitesse dans l'entrée de la tente, jouent, grignotent leurs collations matinales et rient avec un moniteur.
« Nous avions déjà la lavvu mais, avant le projet SaMOS, nous ne l’utilisions tout simplement pas, a confié Karen Anne Marit Buljo, l’une des assistantes de l’école. Maintenant, nous nous en servons. Les enfants y mangent, y jouent et y viennent quand ils veulent. Beaucoup d’entre eux préfèrent être ici. »
Le projet Sami manat odda searvelanjain - les enfants samis dans les nouvelles salles d’éducation, ou SaMOS, a commencé en 2017 à proposer une éducation de la petite enfance culturellement pertinente aux enfants samis.
Le projet avait un objectif clair, précis et immédiat : proposer une éducation centrée sur les langues et les traditions samies. Cependant, les participants au projet affirment qu’ils en avaient aussi un autre beaucoup plus ambitieux : remettre en question le colonialisme dans l’éducation autochtone à Sapmi, la terre ancestrale traditionnelle samie au nord-est de l’Europe, et réparer les torts causés par des décennies de perte des langues samies.
« Il n’a pas toujours été facile de parler de « décolonisation » à Sapmi, même parmi les Samis, car nous avons connu les systèmes d’éducation suédois, norvégien et finlandais. Dans ces écoles, nous apprenions que les pays nordiques sont entièrement démocratiques et qu’il n’y a eu aucune colonisation, a affirmé Ol-Johan Sikku, chef du projet SaMOS. Toutefois, puisque cette situation évolue, nous pouvons maintenant en parler. »
Photo : Eilís Quinn/Regard sur l’Arctique
Les langues samies en danger
Les Samis sont un peuple autochtone arctique. Ils ne font pas l’objet d’un recensement particulier mais, d’après les estimations, ils sont entre 100 000 et 150 000. Leur terre ancestrale s’étend sur les régions arctiques de la Finlande, de la Suède et de la Norvège et sur la péninsule russe de Kola.
Les nombreuses cultures samies vivent notamment de la pêche, de la chasse, de l’élevage de rennes ou d’une combinaison de ces trois activités. Traditionnellement, au fil des saisons, de nombreux Samis migraient de l’est à l’ouest de la région nordique. La fermeture des frontières nationales dans les années 1800 et la première moitié des années 1900 a été déchirante pour beaucoup, car des familles ont été réparties dans des pays différents et des éleveurs ont perdu l’accès à des zones de pâturage saisonnier.
Les politiques de la Suède, de la Finlande, de la Norvège et de la Russie ont aussi souvent fait en sorte que le système d’éducation et les autorités religieuses décourageaient ou réprimaient activement la culture et les langues samies, assimilant de force les enfants samis à la culture dominante, ce qui continuait de nuire à l’éducation et aux langues samies.
Un grand nombre de langues et de dialectes samis sont parlés sur la terre ancestrale samie mais, selon l’UNESCO, ils sont tous en danger. Leurs classifications varient de « définitivement en voie de disparition » pour le sami du Nord, la langue samie la plus parlée avec environ 25 000 locuteurs, à « en danger critique » pour le sami de Pite, en principe disparu de Norvège, mais dont il resterait environ 30 locuteurs en Suède.
Photo : Eilís Quinn/ Regard sur l’Arctique
Mikkel Mikkelsen, un député du Parlement sami de Norvège, affirme qu’une attention particulière à l’éducation de la petite enfance, comme dans le cadre du projet SaMOS, s’impose pour corriger la situation.
« Nous observons un taux de décrochage d’environ 60 % dans certaines matières en langues samies. D’ailleurs, certains élèves ne maîtrisent pas le sami à la fin du secondaire, a-t-il mentionné. Si le nombre d’élèves demeure le même, nous prévoyons une baisse de 60 % du nombre de locuteurs samis.
« Les langues samies doivent être enseignées pendant la petite enfance, sinon les probabilités de rattraper cet apprentissage plus tard sont très minces. »
« Le sens des responsabilités est une part très importante de l’éducation des enfants samis »
Le projet SaMOS réunissait à la fois le Parlement sami de Norvège, qui a financé l’initiative à hauteur de 5 millions de couronnes par année (environ 645 000 $ CA), et l’Université samie des sciences appliquées, située dans le village arctique norvégien de Kautokeino, que les locaux appellent Guovdageaidnu, son nom sami. Le projet a été mis à l’essai dans quatre maternelles norvégiennes, dont Altta Siida.
Altta Siida compte 47 enfants de six ans et moins et 15 employés qui enseignent en sami du Nord.
En mars, Mme Buljo, avec deux collègues d’Altta Siida, ont présenté leurs expériences du projet SaMOS à l’Université samie des sciences appliquées et à trois autres écoles participantes : Veajage, une maternelle à Drag, un village de la région Lule Sami, dans le Nord de la Norvège, Suaja Maanagierte, à Snana, une maternelle samie du Sud au centre de la Norvège, et Badjemanaid Beaiveruoktu, dans la communauté arctique de Karasjok, à 18 kilomètres de la frontière finnoise.
L’objectif de la conférence de trois jours était l’évaluation d’expériences avec cette initiative, de leurs répercussions sur l’éducation de la petite enfance et des moyens de mettre encore plus en œuvre les résultats.
« Avant le projet SaMOS, je pense que nous n’avons jamais travaillé comme nous l’avons fait ni enseigné le travail traditionnel aux enfants, a témoigné Per Isak Vars, un responsable pédagogique d’Altta Siida lors de la conférence. »
« Le projet SaMOS nous a rappelé de faire plus consciemment appel à la pédagogie samie. »
Mme Buljo a noté que le fait de mettre l’accent sur l’enseignement des traditions samies a été déterminant. « Nous avons responsabilisé les élèves et leur avons montré que nous leur faisons confiance quand nous avons coupé du bois, allumé le feu dans la lavvu et compris que les enfants devraient l’allumer eux-mêmes », dit-elle.
« Avant, les enfants n’étaient pas autorisés à s’occuper directement du feu, car nous craignions la réaction des parents. Cependant, nous savons maintenant que ce type de responsabilités est un volet important de l’éducation des enfants samis. »
« Les compétences langagières et le vocabulaire appris pendant les activités samies traditionnelles sont difficiles à estimer », dit-elle. « Nous avons même reçu un enfant qui ne parlait pas sami quand il est arrivé, mais maintenant il commence à en être capable. C’est encourageant de constater qu’il y a de l’espoir même pour les enfants qui ne parlent pas sami au départ. »
Peaux de rennes et feu à l’intérieur de la lavvu d’Altta Siida lavvu. (Eilís Quinn, Regard sur l’Arctique)
La lavvu installée sur le terrain d’Altta Siida. (Photo : Eilís Quinn, Regard sur l’Arctique)
La philosophie qui a guidé le projet SaMOS était de le fonder entièrement sur les valeurs et les modes de pensée samis. Elle s’est imposée dès le départ, dans la manière d’officialiser l’organisation du projet jusqu’à la manière d’en discuter avec les employés de la maternelle et de le mettre en œuvre dans les classes.
L’entente entre le Parlement sami de Norvège et l’université a été signée et placée dans une giisá, une boîte samie traditionnelle qui contient les biens précieux de la famille, avant d’être numérisée dans le système informatique. « Oui, c’est symbolique, mais nous savions tous que ce projet devait être entièrement conçu à la manière samie et non selon la structure et la hiérarchie courantes en Occident, dit M. Sikku. À notre connaissance, ce type de projet n’a jamais été réalisé ainsi auparavant. »
Anne Ingebjorg Svineng Eriksen, une enseignante en pédagogie samie de l’Université samie des sciences appliquées, est l’une des personnes qui ont collaboré au projet avec les éducateurs et éducatrices de la maternelle. Elle a même dit qu’au cours des premières étapes, elle s’est rendu compte qu’il fallait revoir la façon de partager l’information.
« Notre première présentation du projet SaMOS aux employés de la maternelle consistait en une succession d’exposés en PowerPoint et nous avons vite découvert que ce type d’enseignement ne fonctionnait pas très bien », a-t-elle noté.
« Une forme d’enseignement fondé sur la pensée et les valeurs samies consiste à prévoir du temps de réflexion individuelle, de discussion et de participation active. Les récits et les histoires de la maternelle au quotidien convenaient mieux pour y arriver et correspondent davantage aux valeurs samies et à la compréhension. »
Photo : Eilís Quinn/Regard sur l’Arctique
Un volet important du projet SaMOS consistait aussi à inciter les employés de la maternelle à replonger dans leur enfance et à se rappeler comment la culture et les langues samies leur ont été transmises.
« Nous créons des institutions d’éducation solides, mais nous devons encore renforcer notre confiance en notre pédagogie samie et en l’enseignement que nous avons reçu de nos grands-parents », dit Laila Susanne Vars, rectrice de l’Université samie des sciences appliquées.
« Nous devons la systématiser, effectuer des recherches à ce sujet, la mettre en œuvre dans nos écoles et nous assurer d’en être fiers pour en faire la fondation de notre dialogue avec les ministères et l’utiliser comme cadre de tout ce que nous faisons. »
Photo : Eilís Quinn/Regard sur l’Arctique
David Labba, un responsable pédagogique auprès d’Altta Siida, insiste sur l’importance que revêtent les enseignements SaMOS pour mettre en lumière la langue et les pratiques autochtones au sein d’une culture dominante. « Il est facile, même pour un jardin d’enfants comme le nôtre, qui accordait déjà une place importante à la langue et aux activités samies, d’être influencé par, peut-être, les façons de penser ou les façons de faire norvégiennes ou occidentales, du simple fait que cette culture est omniprésente à la télévision, sur les iPad et un peu partout », a affirmé David Labba.
« Vous ne vous en rendez même pas compte jusqu’à ce qu’un jour vous preniez un peu de recul et que vous vous disiez “attendez un instant… ce n’est pas la façon dont nous devrions intervenir auprès de nos enfants et leur enseigner, ici”. »
À titre d’exemple, David Labba a évoqué des initiatives concrètes, comme le fait d’accorder la priorité à la fabrication de décorations samies pour les salles de classe où on enseigne aux enfants leur culture et le vocabulaire connexe; ou des initiatives plus abstraites, comme le fait d’accorder moins d’importance à l’individu en mettant plutôt l’accent sur le collectif et en travaillant de concert pour résoudre les problèmes, dans le cadre d’une activité ou lorsqu’un enfant est perturbé.
David Labba, dont le fils, Joel Ante, âgé de quatre ans, participait à la classe du projet SaMOS, a déclaré qu’il avait été absolument enchanté du projet tant à titre d’éducateur qu’en tant que parent. « Je suis absolument ravi que mon fils ait pu en faire partie. »
Laila Susanne Vars a souligné la force que manifeste le projet SaMOS pour promouvoir les expériences d’enfance des différents enseignants, de même que les enseignements des aînés et des membres de la collectivité. « Les systèmes éducatifs norvégien, finlandais et suédois ont une influence marquée sur la façon dont nous envisageons l’éducation, l’enseignement et l’enseignement pédagogique dans les universités », a-t-elle souligné.
« C’est pourquoi le processus de décolonisation ne fait pas simplement intervenir l’État et les Samis. C’est également un processus que nous devons engager à l’intérieur de nous-mêmes pour parvenir à décoloniser nos esprits et entreprendre de repenser notre propre système d’éducation en intégrant les valeurs, les façons de penser et les connaissances traditionnelles samies dans tout ce que nous faisons. »
Le chef du projet SaMOS, Ol-Johan Sikku, est d’accord, il affirme qu’une éducation dès la petite enfance fortement ancrée dans la culture et la langue samies constitue l’un des meilleurs remparts contre l’assimilation, en donnant aux enfants un sentiment de fierté et en leur apprenant à valoriser leur héritage autochtone. Il souligne que telle est l’une des raisons pour lesquelles il trouve si pertinent, pour lui, tant sur les plans professionnel que personnel, de travailler au projet SaMOS.
« J’ai grandi au sein d’une famille traditionnelle du côté suédois de Sapmi, j’ai étudié l’économie à l’Université d’Umea et j’ai participé à différentes activités dont l’une a consisté à mettre sur pied le Parlement sami en Suède et tout cela a été absolument intéressant », souligne Ol-Johan Sikku.
« Mais j’avais l’impression que quelque chose n’allait pas et je me suis rendu compte plus tard que cela s’expliquait par le fait que j’avais un statut élevé au sein de la communauté samie, non pas en raison de mes compétences en tant que Sami, mais parce que j’avais des manières suédoises et que j'avais reçu une éducation suédoise. J’estime que cela n’est pas la bonne approche et que ce n’est pas ainsi que les choses devraient être. »
On retrouve, partout à l’intérieur des locaux d’Altta Siida, des vêtements samis, auxquels les enfants ont accès quand ils le désirent. (Photo : Eilís Quinn, Regard sur l’Arctique)
Réplique en bois d’un couteau sami traditionnel. Les éducateurs estiment qu’il est important que les
enfants puissent facilement manipuler des objets samis lorsqu’ils le souhaitent. (Photo : Eilís Quinn)
Travailler de l’autre côté de la frontière
Au début du projet, les parlements samis de Finlande et de Suède ont sollicité auprès de l’Union européenne un financement pour lancer le projet SaMOS dans leurs propres pays, en même temps que la Norvège. Leurs demandes ont cependant été refusées.
Maintenant que la portion pilote du projet est terminée, les prochaines étapes consisteront notamment à élaborer des façons de partager facilement les découvertes et les processus propres au projet SaMOS, pas seulement à travers la Norvège, mais éventuellement aussi en Finlande et en Suède.
Annika Pasanen, professeure de sociolinguistique samie à l’Université samie, a participé à un groupe de travail qui a déposé un rapport portant sur l’importance de solides modèles linguistiques pour l’apprentissage des langues, rapport qui fut utilisé dans le cadre du projet SaMOS. Elle estime qu’il convient de poursuivre les efforts engagés en vue de la normalisation des termes pédagogiques samis.
« Aujourd’hui, l’expression “immersion linguistique” peut en pratique faire référence à pratiquement n’importe quoi, dont l’apprentissage des langues à hauteur d’une heure par semaine ou une immersion totale et, dans un contexte de planification linguistique, cela est très nocif parce que les éducateurs, les parents et les politiciens, notamment, doivent comprendre qu’en matière d’acquisition d’une langue, certaines méthodes peuvent mener à certains résultats », a ajouté Annika Pasanen. « Ainsi, à titre d’exemple, une formation linguistique d’une heure par semaine peut mener à l’acquisition, plutôt symbolique, d’une langue en péril, alors que l’approche de l’immersion totale permet de l’acquérir comme il se doit et de transmettre la langue d’une génération à l’autre.
« Nous devrions pouvoir compter sur des concepts communs de l’éducation à l’étape de la petite enfance samie, partout à Sapmi. Tout le monde devrait savoir ce que signifient les formules “jardin d’enfants sami”, “immersion linguistique” ou “nid linguistique”, ce qu’est le rôle de la langue samie, quelles méthodes sont utilisées, à quels résultats il est possible de s’attendre, et tout cela devrait être compris et utilisé de manière systématique au niveau de l’ensemble de Sapmi. »
Combler la pénurie d’enseignants
Photo : Eilís Quinn/ Regard sur l’Arctique
Aujourd’hui, on compte deux écoles secondaires en langue samie en Norvège, dont l’une est située à Kautokeino/Guovdageaidnu et l’autre, à 125 km à l’est, dans le village de Karasjok. Tous les ans sortent de ces deux établissements près de 100 étudiants parlant la langue samie.
Les experts en éducation samie estiment que ces diplômés sont fortement recherchés par les établissements d’enseignement postsecondaire et que le fait d'inciter une portion d’entre eux à embrasser une carrière dans le domaine de l’éducation représente un défi.
« Beaucoup de jeunes gens ne veulent pas s’établir ici parce que notre communauté est trop petite. Ils veulent aller à Tromso ou à Oslo pour poursuivre leurs études et il n’est pas toujours possible de faire en sorte qu’ils reviennent », de souligner Ol-Johan Sikku.
Laila Susanne Vars est d’accord. « Ici, à l’Université samie, nous tentons d’inciter autant d’étudiants que possible à se tourner vers la formation des enseignants samis parce que nous avons vraiment besoin d’eux », souligne celle-ci. « Mais nous nous retrouvons souvent en situation de concurrence avec d’autres institutions. »
L’éducation fait partie du processus de vérité et de réconciliation
Laila Susanne Vars affirme que des initiatives telles que le projet SaMOS sont des rappels importants de ce qui peut arriver lorsque la population et les institutions samies, de tous les niveaux, s’unissent, aspect qui est particulièrement important alors que la Norvège s’est engagée sur la voie du processus de vérité et de réconciliation (le rapport final devrait être publié en juin).
Des commissions sur la vérité et la réconciliation distinctes ont également entrepris leurs travaux et en sont à différentes étapes de ceux-ci en Suède comme en Finlande.
« Il est difficile d’intervenir à l’égard de la vérité et de la réconciliation par le truchement de trois processus distincts, puisque ceux-ci ne tiennent pas compte du fait que nous vivons dans quatre États-nations différents soumis à des lois et à des politiques différentes », de souligner Laila Susanne Vars.
Elle souligne que cette réalité, entre autres enjeux, se traduit par des inégalités sur le plan de la langue et de l’éducation samies. « Avec la fermeture des frontières, il se peut qu’une partie d’une famille vive du côté suédois de Sapmi, tandis que l’autre vit du côté norvégien. Cependant, cette même famille est confrontée à des règlements et à des droits différents en matière d’éducation, à titre d’exemple.
« Ainsi donc, pour ce qui concerne l’importance que revêt le fait de conférer à l’éducation une “vocation samie”, lorsque l’on se demande si cela est véritablement utile, la réponse est “oui”. Le projet SaMOS représente un exemple parfait de ce qui se produit lorsque le Parlement sami, l’Université samie, les jardins d’enfants samis et les municipalités travaillent de concert et qu’ils font preuve d’une unité et d’un niveau de collaboration extrêmement solides.
Si nous pouvions également agir de la sorte à l’égard d’autres aspects comme la chasse et la pêche et d’autres enjeux concernant les droits, je pense qu’il serait plus difficile pour l’État de nous diviser et de nous conquérir. « Nous avons déjà connu notre lot de ce genre de situations, mais le moment est désormais venu de faire front commun. »
À propos
Eilís Quinn est journaliste et responsable du site Regard sur l’Arctique/Eye on the Arctic, une coproduction circumpolaire de Radio Canada International. En plus de nouvelles quotidiennes, Eilís produit des documentaires et des séries multimédias. Elle s’intéresse notamment aux problèmes auxquels font face les peuples autochtones dans l’Arctique. Son documentaire Bridging the Divide a été finaliste aux Webby Awards 2012.
Son travail en tant que journaliste au Canada et aux États-Unis, et comme animatrice pour la série de Worldwide Discovery/BBC intitulée Best in China, l’a menée dans certaines des régions les plus froides du monde, telles que les montagnes tibétaines, le Groenland et l’Alaska; et les régions arctiques du Canada, de la Russie, de la Norvège et de l’Islande.
Twitter : @Arctic_EQ
Courriel : Eilís Quinn