Blizzard dans le sud du Manitoba, tempête de neige au Québec, l’hiver canadien n’a pas dit son dernier mot, alors que la nature est déjà prête à reprendre ses droits.
À la French Bee Farm de Notre-Dame-de-Lourdes, au sud-ouest de Winnipeg, les abeilles sont impatientes de sortir de leur hibernation. Après bientôt 5 mois d’oisiveté, la saison de production doit reprendre.
Et pour produire, elles produisent les abeilles de Pierre Faure! Au minimum 100 kg par ruche. Originaire de la Savoie, Pierre Faure était pompier dans le tunnel routier du Fréjus qui relie la France et l’Italie. Après 17 années à respirer les gaz des pots d’échappement, le destin lui a souri. Lui qui avait eu la «piqûre» des abeilles depuis son tout jeune âge, qui possédait quelques ruches au fond de son jardin, voyait la lumière au bout du tunnel !
Il allait devenir apiculteur à Notre-Dame-de-Lourdes, une communauté franco-manitobaine dans la région de la montagne Pembina, à 100 km au sud-ouest de Winnipeg.
De 400 ruches à l’achat de la ferme, Pierre Faure est passé à 1000 ruches, chacune abritant une colonie de 70 000 abeilles.
Entourées de champ de canola (colza), de trèfle, de luzerne et de sarrasin, ses abeilles ont de quoi se nourrir pendant leurs quelques mois de liberté. Et la production est là pour le confirmer, 100, 120 et jusqu’à 160 kg de miel par ruche.
Pas de contrats de pollinisation, que de la production de miel vendu aux quatre coins du monde.
Il y a de 7 000 à 8 000 apiculteurs au Canada, principalement concentrés dans les Prairies canadiennes, dont beaucoup dans la région de Peace River en Alberta.
Français d’origine, Pierre Faure et sa femme Nicole ont trouvé leur bonheur sur internet à la fin des années 90: Ferme apicole à vendre au Manitoba incluant 400 ruches et le cheptel d’abeilles. La suite au micro d’Anne-Marie Yvon.
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