L'une des principales critiques des associations envers le programme des aides domestiques vise la difficulté pour ces femmes de quitter les familles qui les emploient, même quand elles y sont victimes de mauvais traitements - notamment le harcèlement psychologique et sexuel.

L'une des principales critiques des associations envers le programme des aides domestiques vise la difficulté pour ces femmes de quitter les familles qui les emploient, même quand elles y sont victimes de mauvais traitements - notamment le harcèlement psychologique et sexuel.
Photo Credit: Radio-Canada

Le Canada aurait abdiqué ses responsabilités par rapport aux aides-domestiques étrangers

16 juin, journée internationale des travailleuses domestiques

Depuis que l’Organisation internationale du travail (OIT) a adopté la convention 189 sur le travail décent pour les travailleuses et les travailleurs domestiques, le 16 juin 2011, dix pays seulement l’ont ratifiée dont le Canada.

Mais, le Canada aurait-il abdiqué ses responsabilités envers cette main-d’oeuvre étrangère?

La question devient brûlante d’actualité alors que des syndicats et des bureaux d’avocats canadiens proposaient cette semaine de traîner en cour les gouvernements du Canada et du Québec.

On leur reproche d’avoir abdiqué leurs responsabilités à l’endroit de travailleurs souvent sans défense. En fait, le Canada entretiendrait un régime qui favorise l’esclavage de cette catégorie de travailleurs.

Violation des droits primaires accordés à tous les autres Canadiens

Ils veulent faire déclarer inconstitutionnel le programme des aides-domestiques en plaidant qu’il viole les chartes québécoise et canadienne des droits et libertés. S’ils obtiennent gain de cause, cela pourrait créer une onde de choc qui pourrait gagner plusieurs autres pays industrialisés.

Nous répondons aux questions d’un internaute au Cameroun qui veut avoir tous les détails et comparer la situation des aides-domestiques au Canada à celle dans son pays.

Une entrevue de Stéphane Parent Écoutez

Le saviez-vous?

  • Le Programme canadien des aides familiaux résidants (PFAR) existe sous sa forme actuelle depuis 1992, bien qu’il date en réalité des années 1950.
  • Il permet l’embauche d’une main-d’œuvre étrangère pour prendre soin des enfants, d’une personne âgée ou d’une personne handicapée, au sein d’une famille canadienne.
  • Les personnes participant à ce programme sont majoritairement des femmes provenant des Philippines.
  • Dans le cadre de ce programme, le permis de travail est rattaché à un seul employeur, c’est-à-dire un ménage canadien, avec l’obligation de résider chez celui-ci.
  • Le PAFR est un des rares programmes qui offrent à une main-d’œuvre étrangère peu spécialisée la possibilité d’avoir accès un jour à la résidence permanente, à condition d’avoir complété 24 mois de travail (ou 3 900 heures) sur une période de 48 mois.
  • En 2009, le Canada a accueilli 9 816 nouvelles aides familiales, pour un total de 38 608 travailleuses présentes au pays.2
  • Le PAFR est en pleine expansion : trois fois plus d’aides familiales sont arrivées au Canada en 2009 qu’en 2000.
Des travailleuses étrangères à Beyrouth, au Liban, manifestent le 29 avril 2012.
Des travailleuses étrangères à Beyrouth, au Liban, manifestent le 29 avril 2012. © AFP/ANWAR AMRO
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