Centre-ville de Calgary inondé
Photo Credit: PC / PC/Jonathan Hayward

Le poids des inondations sur les économies de l’Alberta et du Canada

Tandis que l’état d’urgence est prolongé dans le sud de l’Alberta en raison d’abondantes inondations, de grandes banques prédisent que la situation réduira la croissance de la province et celle du produit intérieur brut (PIB) au Canada de plusieurs centaines de millions de dollars.

Les services les plus durement touchés sont le commerce de détail, le tourisme et les échanges commerciaux. Les dommages aux infrastructures, comme l’autoroute transcanadienne et les voies ferrées, ont un impact sur les transports et les secteurs qui en dépendent. Le prochain Stampede de Calgary, qui devrait compter parmi les leviers économiques puisqu’il rapporte 300 à 400 millions de dollars à la province chaque année, pourrait cependant avoir un succès mitigé.

Les économistes estiment toutefois que la réparation des infrastructures contribuera à relancer l’économie.

L’évaluation de la TD

Selon la Banque TD, l’Alberta aurait perdu de 500 millions à 1 milliard de dollars en activités économiques, soit une perte de 0,3 % du PIB et d’environ 0,1 % pour le Canada.

En tenant en compte du fait que Calgary a été vivement touchée par les inondations, les économistes de la TD estiment que le recul des eaux va permettre à la province de se relever avec force, dès juillet.

Autre son de cloche à la BMO

Les économistes de la BMO sont beaucoup plus pessimistes sur l’impact des inondations sur l’économie de la province et du pays.

La BMO estime que le PIB canadien sera amputé de 2 milliards de dollars. Un analyste de la BMO, Tom MacKinnon, mentionne que les pertes pour la province totaliseront de 3 à 5 milliards de dollars.

Lundi dernier, la première ministre Alison Redford a déclaré qu’il faudrait une décennie pour reconstruire tout ce que les inondations ont dévasté à Calgary et dans la province. Elle annonçait donc qu’un fonds de reconstruction de 1 milliard de dollars allait être mis à la disposition des sinistrés.

La CIBC prudente

De son côté, la CIBC estime qu’il est beaucoup trop tôt pour mesurer les répercussions économiques des inondations. Elle cite en exemple le fait qu’il a fallu un an avant d’avoir une réelle mesure des dommages des inondations au Manitoba en 2011.

Si les travaux de reconstruction contribuent à relever l’économie, la CIBC estime que l’ampleur des dommages, aux maisons, commerces, routes et autres infrastructures pourrait neutraliser cette relance.

Catégories : Économie, Politique, Société
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