Un coelacanthe
Photo Credit: Université de Montréal

Le coelacanthe n’est pas un fossile vivant

Il est plutôt un proche parent des vertébrés terrestres. C’est ainsi que l’on pourrait résumer la longue histoire du coelacanthe. Un poisson mythique qu’on croyait disparu depuis 70 millions d’années.

C’est en tout cas ce qui ressort des travaux d’une équipe internationale qui est parvenu à réaliser 95 % du séquençage du coelacanthe. L’information s’est retrouvée à la une de la célèbre revue Nature.

Hervé Philippe est professeur de bio-informatique au Département de biochimie de l’Université de Montréal et il faisait partie de cette équipe internationale. Au micro d’Adrien Lachance il nous parle d’abord des caractéristiques du coelacanthe.

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Le coelacanthe

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Hervé Philippe © UdeM

Ce poisson préhistorique appartient à un groupe d’organismes qu’on croyait éteint depuis près de 70 millions d’années. Ce groupe est assez proche parent des vertébrés qui ont conquis la terre, les tétrapodes. Un groupe dont font partie les humains.

Le premier spécimen de coelacanthe a été découvert par hasard en 1938 en Afrique du sud. 300 autres spécimens ont été trouvés depuis. Une autre espèce de coelacanthe a été découverte en Indonésie il y a une dizaine d’années.  Il est difficile à capturer car il vit en eaux profondes, entre 200 et 600 mètres. C’est un poisson assez grand, puisqu’il peut atteindre plus d’un mètre. Mais comme son goût laisse à désirer, les pêcheurs préfèrent les vendre aux scientifiques.

L’équipe internationale

Le rôle d’Hervé Philippe dans cette équipe internationale était de se concentrer sur la reconstruction des relations de parenté afin de trouver le plus proche parent du coelacanthe. L’étude a entre autres permis de constater que:

  • si le coelacanthe est bien un proche parent des tétrapodes, il n’en est pas le plus proche. Les plus proches parents sont le groupe de poissons appelés les dipneustes qui sont des poissons dotés de poumons. Le coelacanthe est le deuxième plus proche parent des tétrapodes.
  • La vitesse d’évolution du coelacanthe est la plus lente connue chez les vertébrés actuellement. Il évolue, mais beaucoup moins vite que les autres.

L’intérêt de ces recherches sur le coelacanthe pour la science est qu’elles apportent un éclairage au niveau génétique sur la façon dont la sortie de l’eau a pu être réalisée. Une sortie de l’eau qui a mené, entre autres, à ces bipèdes que nous sommes.

 

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