Air Canada prend pour cible le sixième aéroport en importance du pays
Air Canada a laissé savoir sans équivoque à l’Aéroport international d’Edmonton (EIAA) dans l’ouest du Canada que l’appui des autorités aéroportuaires à la compagnie islandaise Icelandair motive sa récente décision de suspendre pour trois mois tous es vols directs entre Edmonton et Londres.
Air Canada avait annoncé que ses vols entre Edmonton et Londres seraient suspendus entre janvier et mars. La communauté d’affaires et des clients d’Air Canada avaient mal réagi à cette décision.
La première explication donnée était un leure
Au début du mois d’octobre, Air Canada avait avancé comme raison de sa décision son souci de préserver la rentabilité de cette ligne pendant la période hivernale.
Pourtant, une lettre obtenue par Radio-Canada et envoyée cette semaine au PDG de l’Aéroport international d’Edmonton (EIAA), Reg Milley, le vice-président d’Air Canada, Derek Vanstone, montre du doigt la promotion par EIAA du vol direct d’Icelandair entre Edmonton et Reykjavik.
Un grand patron d’Air Canada pas content du tout
Le vice-président d’Air Canada, Derek Vanstone écrit dans sa lettre : « Votre récente annonce qu’Icelandair recevra une certaine aide financière et un certain appui d’EIAA pour son vol entre Edmonton et Reykjavik nous a amenés à réviser nos vols internationaux au départ d’Edmonton ».
Monsieur Vanstone qui est le responsable de la stratégie d’Air Canada, précise que la décision du transporteur n’a pas été prise à la légère.
« Cette décision reflète notre déception profonde sur la façon dont cette situation a été gérée. Plus spécifiquement, nous sommes très déçus par vos commentaires rapportés par l’Edmonton Journal où vous faites la promotion d’Icelandair au détriment du service LHR d’Air Canada, qui est l’une de nos portes vers le monde. »
« Ce service nous lie non seulement avec l’Europe, mais également avec le Moyen-Orient et l’Extrême-Orient, l’Afrique et le sous-continent indien. Vous l’avez décrit comme un substitut inadéquat et pauvre à l’aéroport de Reykjavik. Franchement, nous attendons davantage de nos partenaires », souligne Derek Vanstone.
Pas d’autres commentaires…
La porte-parole d’Air Canada, Angela Mah, a refusé d’accorder une entrevue à Radio-Canada au sujet de la lettre de M. Derek. Dans un courriel, elle explique qu’Air Canada n’a pas l’habitude de commenter les correspondances envoyées en privé par ses responsables.
Le président d’EIAA, Reg Milley, a toutefois accepté d’exprimer sa grande inquiétude à propos de la lettre de Derek Vanstone.
« Air Canada est comme vous le savez un de nos partenaires majeurs. Il est important de continuer de travailler avec ce transporteur pour développer le vol Edmonton-Londres, pour développer nos relations. Cela dit, effectivement, nous continuerons également de travailler avec d’autres transporteurs aériens pour développer des lignes directes. Le faire, c’est vraiment notre travail et notre engagement envers notre communauté », dit M. Milley
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