Des chercheurs de l’Université Acadia, en Nouvelle-Écosse, mènent des recherches sur l’écosystème du lac Kejimkujik dans le parc national du même nom. Des travaux qui pourraient avoir des retombées sur tous les lacs du Canada, car la faune et la flore de ce parc sont empoisonnées au méthylmercure.
L’eau du lac Kejimkujik est claire et limpide, mais sous la surface se cache du méthylmercure, la forme organique la plus toxique du mercure.
Et c’est ce qui pousse des chercheurs de l’Université Acadia à l’étudier.
« Nous essayons de comprendre pourquoi les niveaux de mercure sont si élevés à cet endroit. »— Sara Klapstein, étudiante au doctorat à l’Université Acadia
Le parc a beaucoup à perdre puisque le méthylmercure est un poison puissant pour les organismes qui l’ingèrent et il est bioaccumulable. Les plantes en souffrent, les poissons un peu plus, et c’est pire pour les oiseaux comme les huards, qui se nourrissent des poissons.
Ce sont ces oiseaux aquatiques qui ont sonné l’alarme en 1995. Une étude de leur population avait dévoilé de hautes concentrations de mercure dans l’organisme de spécimens de huard, et depuis les études se succèdent.
Selon le Dr Nelson O’Driscoll, de la Chaire de recherche du Canada en biogéochimie environnementale, les zones humides autour de ce lac et ses eaux au pH élevé et aux fortes teneurs en carbone aident à transformer la pollution qui provient de l’air et de la pluie en méthylmercure.
Des découvertes qui pourraient permettre d’établir des critères de base pour cerner les lacs empoisonnés au mercure. Cela représenterait une percée scientifique, parce que les tests pour déceler les niveaux de mercure coûtent cher.
Cela permettrait à la population d’être informée quant aux risques de la pêche dans certains lacs au pays et contribuerait à protéger l’emblème canadien qu’est le huard.
RCI et Radio-Canada.
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