Le Gatinois Éric Lauzier est porté disparu au Népal.

Lundi soir, une quarantaine de Canadiens manquaient toujours à l'appel au Népal, après le violent séisme qui a frappé le pays. Parmi eux se trouve Éric Lauzier, un jeune homme originaire de Gatineau. Âgé de 29 ans, Éric Lauzier faisait un voyage en solitaire, depuis le mois de juillet, à travers différents endroits en Asie.
Photo Credit: Courtoisie

Le Canada n’en ferait pas assez pour aider les Canadiens au Népal

Alors que le gouvernement Canada envoie plus de matériel de secours et qu’il promet de doubler les dons faits par les citoyens canadiens, il doit se défendre contre des critiques qui affirment que les Canadiens qui sont eux-mêmes touchés au Népal par le tremblement de terre ne reçoivent pas l’aide dont ils ont besoin.

Une femme de Montréal qui tente de rentrer au pays affirme qu’Ottawa ne fait pas assez pour aider les expatriés et les voyageurs bloqués dans le pays sinistré.

Émilie-Anne Leroux dit que d’autres pays ne ménagent aucun effort pour ramener leurs citoyens à la maison, mais qu’elle et d’autres Canadiens n’ont pas même reçu un appel au téléphone de la part de fonctionnaires canadiens, bien qu’ils se sont enregistrés auprès de leur ambassade comme étant au Népal.

Émilie-Anne Leroux Leroux, qui travaille au Népal pour l’Organisation internationale pour les migrations, dit que les gens sur place se sentent négligés et « très paniqués ». Elle a fait ses déclarations depuis la Maison des Nations Unies dans la capitale de Katmandou, où elle et une poignée d’autres Canadiens se sont réfugiés en autre pour participer aux efforts de secours .

« C’est juste frustrant – par rapport à l’ambassade d’Australie, qui elle a réservé des chambres d’hôtel, ramassé les gens à leurs appartements, les a aidés à obtenir ou remplacer leurs objets personnels. Je pense que le gouvernement du Canada fait preuve d’un très mauvais exemple de comment il se soucie de ses citoyens qui choisissent de travailler à l’étranger pour le développement ».

Un quartier de Katmandu, au Népal, en ruines
Un quartier de Katmandu, au Népal, en ruines © Danish Siddiqui / Reuters

Un autre son de cloche à l’ambassade américaine

Mark McDermott, professeur à l’Université McMaster, à Hamilton en Ontario, qui est au Népal pour une randonnée sur l’ Everest a déclaré qu’il était difficile de trouver le consulat canadien à Katmandou. Le consulat s’avère être une petite chambre dans une clinique médicale.

« Nous avons donc atterri à l’ambassade des États-Unis, » at-il déclaré dans un courriel envoyé de l’ambassade américaine à Katmandou.

McDermott a dit qu’il est en sécurité avec de la nourriture, de l’eau, l’accès à Internet et au téléphone avec un espace pour dormir.

Le ministre de la Défense, Jason Kenney
Le ministre de la Défense, Jason Kenney © Chris Wattie / Reuters

Le Canada cherche à évacuer les Canadiens qui demeurent coincés au Népal

L’objectif du Canada est de les rapatrier ses ressortissants au pays à bord d’un C-17 Globemaster qui se dirige vers Katmandou avec à son bord du matériel destiné à venir en aide à la population locale.

Le ministre de la Défense nationale Jason Kenny soutient que les Canadiens qui se plaignent que leur gouvernement ne fait rien pour leur venir en aide sont victimes des problèmes d’accessibilité à l’aéroport de Katmandou. Il soutient que du personnel consulaire en place à New Delhi a tenté de se rendre à deux reprises dans la capitale népalaise, mais en vain.

« Je vous rappelle que nous n’avons pas d’ambassade […] au Népal. Les affaires consulaires sont traitées de New Delhi. Et le personnel de New Delhi a essayé d’aller à Katmandou, mais il y a eu un grand tremblement de terre qui a fermé l’aéroport pour une certaine période. Je pense que les personnes raisonnables vont le comprendre », a-t-il expliqué lorsqu’il a été interrogé à ce sujet.

Le ministre affirmait lundi que plus de 40 membres des Forces armées canadiennes étaient à bord de ce C-17 Globemaster transportant 18 membres d’une équipe d’évaluation rapide, sept membres spécialistes en recherche et sauvetage urbain , six membres du personnel médical et un membre de la Croix-Rouge canadienne.

Selon Jason Kenney, il est « bien possible qu’il y ait du retard », puisque l’aéroport qui dessert la capitale népalaise a été très endommagé par le séisme. Si l’appareil ne se rend pas à Katmandou, poursuit le ministre, il atterrira à New Delhi en attendant la permission de se rendre au Népal.

  • Le gouvernement du Canada invite les parents et les amis des Canadiens sur place à contacter son Centre de surveillance au 613-996-8885 ou au 1 800 387-3124, ou par courriel, à sos@international.gc.ca.
  • Cela vaut pour tous ceux qui recherchent leurs proches, mais aussi pour ceux qui veulent embarquer à bord du C-17 pour quitter le Népal.
Au Népal, les secouristes tentent désespérément de rejoindre les régions les plus reculées, trois jours après un séisme qui a fait plus de 4300 morts. Le premier ministre a dit craindre que le bilan n'atteignent les 10 000 morts une fois qu'on aura atteint les régions isolées. Yvan Côté.est au Népal.

Pour en savoir plus…

Séisme : le Népal redoute un bilan de 10 000 morts – Radio-Canada

Ottawa cherche à évacuer les Canadiens coincés au Népal – Radio-Canada

Stranded Canadian says Ottawa not doing enough to bring citizens home – CBC News 

Népal earthquake: Drones used by Canadian relief team – CBC News 

Catégories : International
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