L’Ontarien Neil Bantleman

L’Ontarien Neil Bantleman
Photo Credit: Dita Alangkara/AP

Justin Trudeau défend Neil Bantleman une nouvelle fois accusé de pédophilie en Indonésie

Le premier ministre du Canada Justin Trudeau a profité du sommet du G20 en Chine pour discuter avec son homologue indonésien du cas de l’enseignant ontarien Neil Bantleman, emprisonné en Indonésie.

Le premier ministre Justin Trudeau au sommet du G20
Le premier ministre Justin Trudeau au sommet du G20 © POOL New/Reuters

M. Trudeau n’a pas précisé quelle réponse il avait obtenue de Jakarta. Ottawa a dénoncé dans le passé des « irrégularités graves » dans le processus judiciaire entourant la cause de Neil Bantleman.

Bantleman est condamné à 11 ans de prison pour pédophilie envers des garçons d’une école privée, un crime qu’il assure n’avoir jamais commis.

La famille de Neil Bantleman maintient qu’il a été victime d’un système de justice indonésienne corrompu.

En mars dernier, une cour supérieure d’Indonésie a causé toute une surprise en renversant l’acquittement de Neil Bantleman dans cette affaire. Il a porté sa cause en appel.

Neil Bantleman en compagnie de son épouse à sa sortie de prison, à Jakarta - AP/Achmad Ibrahim
Neil Bantleman en compagnie de son épouse à sa sortie de prison, à Jakarta il y a 13 mois- AP/Achmad Ibrahim © AFP/ROMEO GACAD

Les détails de cette saga judiciaire

En août dernier, Neil Bantleman qui est originaire de la province de l’Ontario et son assistant indonésien Ferdinant Tjiong avaient tous deux été libérés de prison où ils purgeaient une peine initialement de dix ans pour avoir prétendument agressé sexuellement trois jeunes enfants dans une école renommée de Jakarta.

L’École interculturelle de Jakarta où enseignaient les deux hommes est fréquentée par l’élite indonésienne, dont les enfants de diplomates et d’expatriés. L’établissement compte 2400 élèves âgés de trois à 18 ans venant de presque 60 pays.

À sa sortie de prison, lorsqu’il avait été acquitté il y a 13 mois, M. Bantleman avait lancé à ses partisans et aux journalistes: « merci à tous pour votre soutien ». Pendant ce temps de liberté, cependant, le passeport de Bantleman a été révoqué et il n’a pas été autorisé à quitter le pays.

En février de cette année, la Cour suprême indonésienne a annulé l’acquittement décrété par la Cour supérieure d’Indonésie et Bantleman et Tjiong ont été arrêtés à nouveau. Le panel de juges a pris la décision d’ajouter une année supplémentaire à la peine de dix ans des deux hommes.

Tracy, la femme de Neil Bantleman (en cage), après le verdict
Tracy, la femme de Neil Bantleman (en cage) © Tatan Syuflana/AP

Une affaire de corruption à tous les échelons?

Les deux accusés ont toujours clamé leur innocence et critiqué la transparence et l’impartialité de leur procès où les avocats du gouvernement ont présenté des rapports médicaux de trois hôpitaux de Jakarta et Singapour où ne figurait pourtant aucune blessure ou anomalie majeure dans l’état des trois enfants au coeur de ce soi-disant cas de pédophilie.

L’avocat des deux hommes affirmait que les allégations de viol avaient été portées devant les tribunaux pour une question d’argent, essentiellement, ce qui avait été confirmé par le directeur et d’autres enseignants de l’école lors de leurs témoignages.

Aide-mémoire…
Il y a deux ans, en août 2014, Neil Bantleman demandait l’aide du premier ministre canadien.
« Je vous écris en tant que citoyen canadien détenu en ce moment dans une prison indonésienne », commençait par écrire Neil Bantleman dans sa lettre.
« J’ai été injustement accusé, avec mon collègue Ferdinant Tjiong, de crimes que je n’ai pas commis. Jusqu’à présent, l’enquête a été entachée par de l’incompétence et l’incapacité de respecter les règles de la loi ou de suivre un processus correct », ajoutait Neil Bantleman.
Il affirmait que lui et l’assistant à l’enseignement avaient été « forcés par les enquêteurs de la police de subir des procédures médicales poussées sans leur permission et sans la présence d’un représentant légal ou de l’ambassade ».
Il concluait : « J’ai peur que justice ne soit pas faite dans cette affaire sans une importante pression internationale. »

L’Ontarien Neil Bantleman est accusé de crimes sexuels en Indonésie.
L’Ontarien Neil Bantleman est accusé de crimes sexuels en Indonésie. © Tracy Bantleman

RCI avec Radio-Canada

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Catégories : International
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