La proportion de femmes qui occupent des sièges aux conseils d’administration des sociétés inscrites à la Bourse de Toronto a légèrement augmenté pour atteindre 12 %, selon les Autorités canadiennes en valeurs mobilières. C’est 1 % de plus que l’an dernier.
Les autorités en valeurs mobilières du Canada ont publié cette semaine les plus récentes statistiques sur la représentation féminine au sein des conseils d’administration et de la haute direction des entreprises au pays.
Selon cette enquête, il y a en ce moment un total de 677 entreprises inscrites à la Bourse de Toronto.
Or on constate qu’au sein de 215 entreprises présentes en Bourse dont la capitalisation boursière excède 1 milliard de dollars, 18 % des postes de haute direction sont actuellement occupés par des femmes, comparativement à 16 % l’année dernière.
Dans les 42 entreprises les plus importantes , dont la capitalisation boursière excède 10 milliards de dollars, les chiffres, plus encourageants pour les femmes, sont de 23 % et de 21 %, respectivement.
Les grandes tendances
Globalement, 55 % des grandes entreprises canadiennes comptent au moins une femme dans leur conseil (soit une augmentation de 6 % par rapport à l’année dernière).
Au sein des entreprises qui ont une politique pour augmenter la présence des femmes dans les hautes sphères de leur direction, la présence féminine est de 18 %, mais seulement de 10 % au sein des entreprises qui n’en ont pas.
Les autorités boursières d’une majorité de provinces et de territoires ont adopté en 2014 une politique qui oblige les entreprises inscrites en Bourse à dévoiler certaines statistiques sur la représentation féminine au sein de leur conseil d’administration et de leur haute direction.
L’Ontario aimerait servir d’exemple
Le gouvernement libéral de l’Ontario souhaite que les femmes représentent au moins 40 % de toutes les nominations aux conseils d’administration du gouvernement et de ses agences d’ici 2019.
La première ministre ontarienne, Kathleen Wynne, a annoncé cette cible au mois de juin dernier affirmant qu’elle aimerait que le gouvernement serve d’exemple aux entreprises privées.
Le gouvernement « encourage » les entreprises à s’engager à ce que les femmes constituent 30 % des nominations à leur conseil d’administration.
Plus de la moitié des diplômés ontariens sont des femmes, qui forment la moitié de la main-d’œuvre dans la province. Pourtant, l’année dernière, la moitié des entreprises cotées à la Bourse de Toronto ne comptaient aucune femme au sein de leur conseil d’administration.
L’Ontario a par ailleurs créé un comité dirigé par le ministre des Finances et la ministre déléguée à la Condition féminine pour mettre en place les recommandations d’un rapport sur la diversité hommes-femmes dans les conseils d’administration au Canada.
Mme Wynne estime que les femmes « établissent les normes pour le monde » et qu’il incombe aux Canadiennes de fixer des normes élevées.
Découvrez :
Les rapports hommes-femmes au Canada
Un internaute nous demande de lui décrire à quoi ressemblent aujourd’hui les rapports entre les Canadiens et les Canadiennes dans une société qui a la réputation internationale depuis bien des années d’être plus ouverte et progressiste. Si l’on analyse les relations hommes-femmes au Canada sous l’angle du problème de la violence, les plus récentes données peignent un portrait toujours inquiétant et très peu flatteur qui cadre mal avec cette image mondiale de société égalitaire que l’on nous prête.
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RCI avec Radio-Canada, La Presse canadienne et les autorités en valeurs mobilières du Canada
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