Le système reproductif de la femme

Les femmes qui présentent des anomalies cellulaires cervicales graves ou modérées qui n'ont pas été traitées présentent un taux de cancer du col de l'utérus de 1,1 %, contre 0,3 % chez les femmes ayant reçu un traitement
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Anomalies cellulaires : des tueuses silencieuses nichées sur le col de l’utérus

Les femmes sont appelées à être particulièrement vigilantes en face des anomalies cellulaires cervicales non traitées. Des transformations de ces anomalies sont à l’origine de nombreux cas de cancer du col de l’utérus.

Un risque multiplié par quatre

Les femmes présentant des transformations de cellules au niveau du col de l’utérus, qu’elles soient modérées ou graves, sont ciblées comme étant à risque élevé.

Si des examens de suivi et des traitements adéquats ne sont pas administrés chez ces femmes, leur risque de développer un cancer du col de l’utérus se retrouve multiplié par quatre.

D’un autre côté, les risques de développer un cancer du col de l’utérus augmentent avec l’âge chez les femmes ayant des anomalies cellulaires cervicales modérées ou graves (que les scientifiques dénomment dysplasie de grade élevé), qui n’ont pas reçu de traitement ou de suivi.

C’est à ces constats qu’ont abouti les travaux d’une équipe de chercheurs conduite par Rachel Kupets, la directrice scientifique du Programme ontarien de dépistage du cancer du col de l’utérus d’Action cancer Ontario.

L’étude a ciblé des femmes de l’Ontario de 21 à 69 ans ayant reçu pour la première fois des résultats anormaux après un test Pap entre 2007 et 2010.

Le Test Pap permet de déceler la présence de cellules cervicales anormales susceptibles de se transformer en cancer du col de l'utérus. Les femmes de 21 à 69 ans qui ont déjà eu des activités sexuelles doivent passer ce test tous les trois ans
Le Test Pap permet de déceler la présence de cellules cervicales anormales susceptibles de se transformer en cancer du col de l’utérus. Les femmes de 21 à 69 ans qui ont déjà eu des activités sexuelles doivent passer ce test tous les trois ans © Radio-Canada

Dépister et traiter les lésions à un stade précoce

Le test Pap est l’examen qui permet de prélever des cellules du col de l’utérus de la femme pour les examiner afin de déterminer si elles sont normales ou anormales.

Ce sont les cellules anormales qui sont susceptibles de se transformer en un cancer du col de l’utérus.

Pour empêcher que cela n’arrive, les femmes ayant obtenu des résultats anormaux à la suite d’un test Pap  doivent passer un examen de suivi appelé colposcopie.

Le médecin qui effectue cet examen prélève alors les tissus qui semblent anormaux ou qui présentent des lésions, ou tout simplement procède à une biopsie.

Il y a une possibilité, dans des cas plus graves, que les patientes subissent plusieurs colposcopies ( ou examen visuel du col de l’utérus ) pour que les lésions précancéreuses soient totalement éliminées.

Quelques données sur le cancer du col de l’utérus au Canada:

Le VPH cause tous les cancers du col de l’utérus;

Deux types de VPH à haut risque (types 16 et 18) causent 70 % des cancers du col de l’utérus

35 % des cancers associés au VPH sont des cancers du col de l’utérus;

En 2016, on estime que 1 500 Canadiennes recevront un diagnostic de cancer du col de l’utérus et que 400 en mourront.

Une étude albertaine démontre l’efficacité du vaccin contre le VPH dans la prévention du cancer du col de l’utérus.
Une étude albertaine démontre l’efficacité du vaccin contre le VPH dans la prévention du cancer du col de l’utérus. © CBC

C’est grâce à des examens périodiques de dépistage que le cancer du col de l’utérus peut être prévenu.

À cela, il faut ajouter le suivi approprié et rapide des résultats anormaux et une immunisation contre le virus du papillome humain (VPH).

C’est dans ce cadre que s’inscrit le Programme ontarien de dépistage du cancer du col de l’utérus (PODCCU) qui a permis de réduire les nouveaux cas et la mortalité liée au cancer du col de l’utérus dans la province.

À lire aussi :

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Une étude albertaine démontre l’efficacité du vaccin contre le VPH

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Catégories : Santé, Société
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