Les États-Unis de Donald Trump n’attirent plus beaucoup les étrangers. Sauf les Canadiens. En fait, de janvier à juin derniers, plus de Canadiens ont traversé la frontière vers le sud qu’à la même période un an plus tôt. Au même moment, le nombre de touristes étrangers qui sont allés aux États-Unis a globalement diminué.
Des données préliminaires du National Travel and Tourism Office (NTTO), un organisme relevant du département américain du Commerce, précisent que globalement, les États-Unis ont enregistré lors des deux premiers trimestres de 2017 près de 33,9 millions d’arrivées, soit 3,9 % de moins que lors de la période correspondante de 2016.
Les voyageurs du monde arabe vont voir ailleurs
Sans surprise, le recul du nombre de voyageurs venus du Moyen-Orient a été le plus important soit 30 %. Il a été de 9,4% pour ceux en provenance du Mexique. Des baisses ont aussi été observées dans le tourisme venu d’Europe, d’Asie, d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale, de même que des Caraïbes.
Dans le même temps, on a dénombré près de 9,5 millions d’entrées aux États-Unis venant du Canada. Cela représente une hausse de 4,8 % par rapport au premier semestre de 2016. Dans le sens inverse,1,46 million de voyageurs américains sont venus au Canada. Ce qui représente une hausse de3%. Les Américains qui sont venus au Canada par voie aérienne était de 457 000, en hausse de 2%.
Si les marchés nord-américains ont reçu 56% de tous les voyages à l’étranger des Américains, le Mexique se taille la part du lion avec 38% de parts contre 17% pour le Canada.
L’effet Trump
Bien des facteurs pourraient expliquer la baisse générale du tourisme aux États-Unis en 2017. Les plus fréquemment évoqués sont la force du dollar américain et surtout la politique anti-immigration du président Donald Trump. Une politique qui cible en particulier certains pays arabes et les personnes de confession musulmane.
Fin novembre, Roger Dow, directeur général de l’US Travel Association, une organisation à but non lucratif, s’inquiétait déjà de ce désintérêt progressif des touristes étrangers pour les États-Unis. Les données gouvernementales à ce sujet, disait-il, étaient « profondément préoccupantes non seulement pour notre industrie, mais pour toute personne qui se soucie du bien-être économique des États-Unis ». Les voyages, insistait-il, entretiennent plus de 15 millions d’emplois américains. « La correction de cette tendance troublante doit devenir une priorité nationale ».
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