Rubans commémorant les victimes du régime des Khmers rouges au Cambodge ((1970-1975). (Photo : iStock/Richard Parsons)

RIVO : 25 ans et 40 000 heures de soutien aux survivants de la guerre, du génocide, de la persécution…

En 2018, le Réseau d’intervention auprès des personnes ayant subi de la violence organisée (RIVO) célèbre 25 ans d’existence. Toutes ces années représentent environ 40 000 heures de thérapie gratuites à 4000 femmes, hommes et enfants victimes d’expériences de violence vécues dans leurs pays d’origine avant de fuir pour trouver refuge à Montréal. 

Le nom de l’organisme le dit. Les professionnels de RIVO se spécialisent dans ce qu’on appelle la violence organisée telle que vécue par les gens qui cherchent de l’aide. Mais comment définir la violence organisée? Nous avons posé la question à Véronique Harvey, travailleuse sociale et psychothérapeute spécialisée en intervention auprès des personnes réfugiées de l’organisme RIVO. Voici sa réponse.

Ce 25e anniversaire est l’occasion pour RIVO de mieux se faire connaître du public québécois. Les nouveaux arrivants qui ont vécu la violence organisée ou dont l’État ne s’est pas bien occupé d’eux connaissent très bien ce que cette violence entraîne.

Mais les gens ayant toujours vécu au Canada ne le comprennent pas toujours aussi bien, nous dit Véronique Harvey, parce qu’ils ne l’ont jamais vécue et c’est tant mieux! Toutefois, l’organisme RIVO veut sensibiliser le public à ce type de violence bien particulière.

Image tirée du site internet de RIVO

Soutenir les réfugiés pour faciliter leur intégration

Le nombre croissant de réfugiés se chiffre à 22,5 millions selon les Nations unies. Cela exige une sérieuse réflexion sur leur capacité de réinsertion dans leur pays d’adoption. Les réfugiés et demandeurs d’asile doivent d’abord se reconstruire comme personne, reprendre confiance en soi et en l’autre, avant de pouvoir s’intégrer. À l’heure actuelle, croit l’organisme, le système de santé ne peut répondre aux particularités de ces victimes.

Après 25 ans de travail auprès des victimes de violence organisée, le RIVO demeure l’un des rares organismes à offrir ce service de pointe au Québec. Et la demande continue de croître.

La fondation

RIVO a été fondé par John Docherty, souvent qualifié de « cœur du RIVO » le 4 mars 1993. Le réseau des membres se construit au fil des années et l’expertise dans l’intervention auprès des personnes ayant subi ce genre de trauma se développe.  Au fur et à mesure que le réseau grandit et que le savoir s’affine, RIVO s’établit dans le réseau de l’intervention auprès des personnes immigrantes.

Le nombre de personnes référées au RIVO s’accroît avec le temps et RIVO offre de ses services à des personnes de partout dans le monde.  C’est John Docherty, toujours coordonnateur à ce jour, qui guidera RIVO dans son évolution.

En 2010, RIVO connaît sa plus grande année avec presque 700 cas de personnes en suivi thérapeutique. Mais en 2012, RIVO tombe en crise en raison des coupures fédérales de 2012 dans les soins de santé aux réfugiés et demandeurs d’asile (PFSI). L’organisme perd 80 % de ses sources de revenus en l’espace d’un mois. Un donateur anonyme sauve le RIVO en faisant un don de 30 000 $, puis de 50 000 $ les années suivantes. Ce donateur reste jusqu’à maintenant une source importante de soutien.

L’organisme tiendra une soirée-bénéfice le 22 novembre à Montréal. Le titre de la soirée est De la survie à la vie | From Surviving to Living. 

Pour savoir plus sur les origines et sur le travail de l’organisme, vous pouvez consulter les pages suivantes :

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