Un sans-abri marche dans la rue après une tempête hivernale. (Crédit photo : La Presse canadienne/Mike Albans)

Combattre l’itinérance en période de grand froid

Pendant l’hiver, les centres d’hébergement sont pris d’assaut. C’est encore le cas cette année avec des records de fréquentations. Les programmes d’urgence destinés aux itinérants doivent trouver des réponses pour loger, mais aussi pour soigner les personnes en situation de vulnérabilité. On joint Sam Watts, directeur à la Mission Bon Accueil.

Les activités de la Mission Bon Accueil ont commencé dès le mois de novembre avec le froid. À Montréal, l’organisme est capable de réagir aux différentes périodes hivernales. Mais avec la réalité des situations d’itinérance, les semaines sont très occupées.

« Le phénomène de l’itinérance dans la métropole est un phénomène qui touche les 365 jours de l’année, explique Sam Watts en entrevue. Dans les périodes de grands froids, on va voir un peu plus de monde. Mais honnêtement, la plupart du temps, on fonctionne déjà à pleine capacité. »

Écoutez l’entrevue avec Sam Watts (9 minutes et 31 secondes) :

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Le refuge doit aussi répondre à plusieurs défis, notamment celui de donner des soins aux personnes fragilisées par l’itinérance et la pauvreté. « Souvent, on rencontre des problèmes médicaux qui font partie de l’expérience vécue par les sans-abri. Ce que nous voulons faire, c’est de transférer les gens vers des logements de plus longue durée. L’idée c’est de les accompagner vers l’inclusion sociale, qu’ils deviennent utiles à la société. »

À ce titre, il y a des améliorations, même s’il reste beaucoup d’efforts  à faire, explique M. Watts. « Il y a encore trop de personnes qui retournent à la rue, mais je reste optimiste. Depuis deux ans, avec nos partenaires, on a réussi à loger plus de 1000 personnes. Toutes ces personnes qui étaient en situation chronique d’itinérance vivent aujourd’hui dans des appartements. »

(Source : Mission Bon Accueil)

Il reste que les cas sont de plus en plus complexes, ajoute le directeur. « Si l’on recule de 10 ou 15 ans, les gens souffraient de problèmes de consommation, mais aujourd’hui on rencontre toute sorte de traumas liés à des expériences de vie chaotique, et aussi des problèmes de santé mentale. »

M. Watts précise que son organisme s’est récemment doté d’un programme spécifique pour les personnes qui souffrent de santé mentale. « Ils ont un accueil spécialisé avec la possibilité d’être accompagnés par des psychiatres, des infirmières et des travailleurs sociaux. On souhaite que ce programme puisse stabiliser les gens concernés. En un an, on a suivi 31 personnes qui sont aujourd’hui logées et en sécurité. »

Chaque année, les périodes de froid intense frappent particulièrement les itinérants. On en parle avec Sam Watts, pdg de la Mission Bon Accueil.

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Catégories : Santé, Société
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