Pour que ne disparaisse pas la langue innue

29 juillet 2014
Par Radio-Canada
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«Niminuaten e papamipanian»

Si vous avez compris cette courte phrase, c’est que vous parlez l’innu comme 13 000 autres personnes dans le monde. Celles-ci vivent en grande majorité dans la région du lac Saint-Jean et sur la Côte-Nord du Québec ainsi qu’au Labrador, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador.

Cette langue millénaire de tradition orale, que les colonisateurs ont longtemps et injustement appelé le montagnais appartient à la plus importante famille linguistique autochtone du Canada, la famille algonquienne.

Saviez-vous qu’il existe 53 différentes langues autochtones appartenant à 11 familles linguistiques au Canada ?

Lynn Drapeau est linguiste. Professeure associée au Département de linguistique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), elle s’intéresse à la langue innue depuis de nombreuses années. Elle l’a d’abord apprise dans les années 70. Ensuite , elle passe quelques années au sein d’une communauté innue. En 1991, elle publie un dictionnaire montagnais-français. À partir de 2003, elle se lance dans la préparation d’une grammaire de la langue innue. 11 ans plus tard, son ouvrage de référence vient d’être publié.

La brique de 600 pages, réalisée en collaboration avec des membres des diverses communautés innues, s’adresse aux locuteurs et aux enseignants ainsi qu’aux linguistes et autres amoureux des langues.

Élaborée dans le cadre de la linguistique descriptive moderne, Grammaire de la langue innue décrit les nominaux (noms, pronoms, démonstratifs, constructions possessives), le verbe et ses catégories (transitivité, voix, et modalités), la structure de la phrase ainsi que la formation des mots complexes et propose un guide complet des conjugaisons.

À propos, «Niminuaten e papamipanian» veut dire J’aime voyager, simple n’est-ce pas ?

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«Grammaire de la langue innue» de Lynn Drapeau est publié aux Presses Universitaires du Québec.

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1 commentaire

  1. |

    Pour moi il faut commenser par le début, c’est à dire un enfant commence par parler à la maison bien ou mal mais il apprend par la prononciation des mots exemple, moi en voyage par les cassettes (Berlitz) certains mots pour pouvoir me débrouiller dans la langue du Pays visité.
    D’autres personnes avec un dictionnaire ne pouvaient se faire comprendre car il n’avaient pas les sons propres à chaque langue et pour débuter il n’est pas nécessaire de savoir tout de cette langue mais de pouvoir se faire comprendre
    Comme je ne suis pas un expert même en français, j’aimerais avoir un retour de
    de mes commentaires. Et si il y avait une cassette une langue innue de ma région de la Haute Côte-Nord, je serais preneur. Claude Pineault Sacré-Coeur G0T- 1Y0

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