« Il est désormais plus dangereux d’être une femme qu’un soldat dans les guerres modernes ». Cette phrase du Major-Général Patrick Cammaert, Ancien Commandant de division de la Mission de l’Organisation de Nations Unies en République Démocratique du Congo, reprise par l’association Afrikawaly sur le site dédié à son nouveau projet, illustre une réalité trop souvent occultée lorsqu’il est question des conflits armés. L’exemple de la République Démocratique du Congo est criant : en 2010, Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estimait que 14 viols en moyenne avait lieu chaque jour. Le docteur Denis Mukwege, chirurgien gynécologue fondateur de l’hôpital Panzi à Bukavu dans le Sud-Kivu, estime qu’environ 300 femmes viennent chaque mois dans son hôpital suite à des viols et sévices sexuels.
D’abord mobilisée dans le cadre de la création d’un centre éducatif dans le village de Troun au Mali, l’organisation Afrikawaly s’associe maintenant à la fondation américaine de l’Hôpital Panzi pour permettre la levée de fonds pour contribuer au fonctionnement de l’hôpital.
Leur projet, intitulé Espoir Kivu contribuera non seulement au maintien des opérations de l’hôpital Panzi mais également à la sensibilisation du public québécois. Dans un second volet du projet Espoir Kivu, Afrikawaly souhaite en effet lancer une campagne de communication impliquant des personnalités publiques québécoises afin de permettre une meilleure compréhension des conditions de vie dramatiques des femmes et filles dans la région du Kivu.
Pour plus d’informations:
Le site du projet Espoir Kivu
Le site d’Afrikawaly
Le site de la Fondation américaine de l’Hôpital Panzi
Khady Beye s’est entretenue avec Maimouna Diakhaby, présidente d’Afrikawaly, pour en savoir plus sur le projet Espoir Kivu.
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