Chaque année, les communautés francophones et acadiennes à l’extérieur du Québec ne reçoivent que 1,9 pour cent de tous les immigrants qui arrivent au Canada. Les membres du Réseau de développement économique et d’employabilité du Canada (RDÉE) veulent que cette situation change.
« D’ici 2020 nous allons avoir besoin de beaucoup, beaucoup d’immigrants pour répondre aux besoins d’entreprises »
En mars, l’organisme national à but non lucratif a mis au point un plan d’action stratégique pour la prochaine année en vue d’intensifier l’immigration économique francophone au pays. « Le Canada est un pays bilingue », dit Jean Léger, directeur général du RDÉE, « alors, on veut quand même avoir des communautés francophones à l’extérieur du Québec qui ont une certaine vitalité. »
Pour ces communautés, qui ont besoin d’augmenter leur population pour compenser les effets de la dénatalité ou de l’exode en milieu rural, l’immigration économique devient essentielle. « L’immigration économique est un aspect extrêmement important pour l’économie canadienne… D’ici 2020 nous allons avoir besoin de beaucoup, beaucoup d’immigrants pour répondre aux besoins d’entreprises », dit M. Léger.

Arrimer travailleurs immigrants et employeurs canadiens
Le réseau, qui compte 12 membres provinciaux et territoriaux à travers tout le Canada, mène des missions internationales de recrutement d’immigrants francophones et intervient pour faciliter la recherche d’emploi et l’intégration des nouveaux arrivants dans leur milieu de travail.
« Il y a un certain niveau de compromis entre les deux, employeur et employé, qui nécessite un accompagnement », dit M. Léger.
Le RDÉE fait aussi un travail de sensibilisation auprès des employeurs, qui ont besoin d’une main-d’œuvre qualifiée et francophone. « Du côté des employeurs, il y a encore beaucoup de sensibilisation à faire. La culture entrepreneuriale n’est pas encore là », explique-t-il.
Réagissant à la décision du gouvernement québécois de prolonger jusqu’au 31 juillet la suspension des nouvelles demandes d’immigration « économique », M. Léger croit que cela pourrait « rendre service » aux communautés francophones à travers le Canada. « Si les portes du Québec sont fermées pour le moment … les immigrants francophones potentiels à l’international peuvent se tourner du côté des communautés francophones et acadiennes [du Canada] », dit-il.
M. Léger explique qu’il ne s’agit pas de faire une concurrence au Québec, mais plutôt d’offrir une « complémentarité au niveau de l’immigration francophone. »
Jean Léger, directeur général du Réseau de développement économique et d’employabilité Canada (RDÉE) s’est entretenu avec Gilda Salomone sur les défis de son organisme.
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Réseau de développement économique et d’employabilité Canada (RDÉE)
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