En 1992, six jeunes Québécois reviennent du Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, avec un rêve: créer une organisation citoyenne capable de proposer des solutions écologiques, équitables et solidaires aux problèmes engendrés par la pollution, l’industrialisation et l’exploitation des travailleurs du Sud. Vingt ans plus tard, Équiterre est devenue une des plus importantes organisations environnementales au Canada.
« Ce sommet-là est encore aujourd’hui, sans doute, le plus important sommet qui aura été organisé sur l’environnement, explique Sidney Ribaux, co-fondateur et directeur général du groupe Équiterre. Suite à ce sommet, on s’est dit qu’on doit continuer à travailler… pour atteindre tous ces objectifs ambitieux. Et c’est comme ça qu’est fondé Équiterre. »
« On a réussi avec certains enjeux, de les faire passer du presque néant, à des enjeux qui sont maintenant structurants pour la société québécoise.» – Sidney Ribaux, co-fondateur et directeur général du groupe Équiterre.
Les débuts d’Équiterre ont été modestes. Des bénévoles publiaient et distribuaient des livrets sur la consommation responsable.
« Les premières conférences qu’on organisait c’était littéralement dans les sous-sols d’églises. Il y avait 25 personnes qui venaient nous écouter parler de changement climatique ou de commerce équitable », dit M. Ribaux.
Petit à petit, le groupe s’est structuré et aujourd’hui compte 45 employés, 8 000 membres et 100 000 sympathisants à travers le Québec.

Des campagnes marquantes
En 20 ans, l’organisation lance des initiatives marquantes : le réseau d’Agriculture soutenue par la communauté (ASC), qui permet aux Québécois de s’approvisionner en produits frais, locaux et biologiques, la valorisation du commerce équitable et le dossier sur les changements climatiques, qui deviendra au fil des ans « le plus important dossier au niveau de l’environnement au Québec. »
« On a réussi avec certains enjeux, de les faire passer du presque néant, à des enjeux qui sont maintenant structurants pour la société québécoise », dit M. Ribaux.
Parmi les défis de l’organisation, Sidney Ribaux cite le besoin de rallier d’autres organisations, des entreprises et différents paliers gouvernementaux.
« On est convaincu que pour faire avancer les objectifs qui sont les nôtres, on doit absolument mobiliser l’ensemble des acteurs de la société », dit-il.

Deux grands thèmes: le climat et l’alimentation
Pour les prochaines années, Équiterre va se concentrer sur deux grandes thématiques : la lutte aux changements climatiques et l’atteinte de la souveraineté alimentaire.
« On pense que ce sont deux de nos plus grands défis au niveau du développement durable », dit M. Ribaux.
Sidney Ribaux souhaite qu’un jour la protection de l’environnement soit assurée par les gouvernements, les entreprises et les citoyens, et que des organisations comme Équiterre n’aient plus leur raison d’êtr« Malheureusement, je pense que le changement prend souvent quelques générations… On en a pour encore au moins 20 ans à travailler à faire changer les choses », dit-il.
Sidney Ribaux, co-fondateur et directeur général du groupe Équiterre, s’entretient avec Gilda Salomone sur les 20 ans de l’organisation.
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