L’environnementaliste et ancien candidat à la présidente des États-Unis mène une charge à fond de train dans les pages du quotidien Globe and Mail de la ville de Toronto dans son édition de samedi. Al Gore affirme que les sables pétroliers canadiens et les grands débats houleux au pays sur les projets de constructions de pipelines pour exporter ce pétrole font beaucoup de tord à l’image du Canada à l’étranger.
Selon Al Gore, le pétrole bitumineux de l’Alberta représente une « malédiction pour le Canada », car son exploitation détruit certains des plus beaux paysages forestiers au pays. L’exploitation de ce pétrole cause beaucoup trop de pollution dans l’atmosphère d’après Al Gore et les compagnies pétrolières traitent celle-ci comme si elle n’était qu’un vaste égout à ciel ouvert.
Ingérences étrangères dans les affaires canadiennes
Les propos d’Al Gore surgissent à un bien mauvais moment pour le gouvernement du Canada et son ministre des ressources naturelles. Joe Oliver est en Europe cette semaine pour lutter contre une série de nouvelles directives sur la qualité des carburants de l’Union européenne. Celles-ci stipulent que les fournisseurs de combustibles en Europe doivent réduire les émissions de gaz dans la production de carburant destinés au transport routier. L’Union Européenne classe en fait le pétrole des sables bitumineux de la province canadienne de l’Alberta au sommet des pétroles les plus polluants.
Joe Oliver réagit vivement aux déclarations de l’ancien vice-président américain. Il affirme qu’Al Gore rate la cible avec ses propos grossièrement inexacts et exagérés.
Reportage de Stéphane Parent Écoutez
Le saviez-vous?
- Le sable bitumineux est une forme semi-solide de pétrole brut, de sable, d’argile minérale et d’eau.
- Les principales réserves se situent en Alberta (Canada) et dans le bassin du fleuve de l’Orénoque, au Venezuela.
- Puisque les sables bitumineux sont situés sous le sol, il faut tout d’abord raser toute la forêt boréale pour enlever la terre en surface.
- Par la suite, on creuse à une profondeur de 50 mètres environ pour atteindre les sables bitumineux qu’on extrait de mines à ciel ouvert.
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