Quand il s’agit de vouloir accroître ses relations économiques avec le Maroc, le Canada a devant lui un obstacle majeur: la France. C’est que l’ancienne puissance coloniale continue d’avoir une présence déterminante dans l’économie du royaume chérifien.
Un colloque intitulé «Enjeux économiques Maroc-Canada» s’est déroulé le week-end dernier au Palais des Congrès de Montréal avec comme objectif de favoriser les échanges entre les deux pays. De grandes entreprises comme Bombardier et Genivar étaient représentées.
Abderrahim Khouibaba est président de la Chambre de commerce et d’industrie Al Maghreb au Canada.
Il précise à Adrien Lachance les avenues explorées pour mousser les échanges économiques entre le Maroc et le Canada. Même si selon lui le Maroc n’est pas dans les priorités du Canada.
ÉcoutezDiscussions sur un accord de libre-échange
Le gouvernement canadien participe à des discussions exploratoires sur la possibilité d’engager des négociations en vue d’un accord de libre-échange (ALE) avec le Maroc. Une réunion de responsables des deux parties a eu lieu du 1er au 3 juin 2009, à Ottawa. Le processus de négociation est lent. Pourtant en mars 2004, le Maroc a signé un ALE avec les États-Unis, qui est entré en vigueur le premier janvier 2006.
Bombardier au Maroc
Preuve que certains entrepreneurs canadiens s’intéressent au Maroc: Bombardier Aéronautique investira 200 millions de dollars au cours des huit prochaines années pour accroître sa présence dans ce pays. Au début, le centre marocain de l’entreprise assemblera des sous-ensembles pour les ailes du biréacteur régional CRJ, soit des bords d’attaque et des ailettes (des volets). À terme, 850 employés assembleront près de Casablanca divers composants. Bombardier devrait s’installer dans une nouvelle usine au premier trimestre de 2014. Et peut-être se positionner ainsi de manière à pouvoir ravir à ses concurrents français des projets comme celui du tramway de Casablanca.
Le vol direct Montréal-Casablanca
La liaison directe entre Montréal et Casablanca est très fréquentée par la diaspora marocaine vivant au Canada. Sept vols sont proposés chaque semaine. Ils permettent d’atterrir à Casablanca, la capitale économique du Maroc, ce qui en principe devrait favoriser une croissance des échanges économiques entre le Canada et ce pays.
La Chambre de commerce et d’industrie Al Maghreb au Canada se présente quant à elle comme un pont entre les entrepreneurs d’ici et ceux du Maroc. La Chambre compte une centaine de membres. La communauté marocaine au Québec dépasse pour sa part les 120 000 personnes.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.