Steve François: prendre la parole contre l’homophobie

Steve François est un grand gaillard de six pieds trois pouces. Quand il se rend dans les écoles pour témoigner de son homosexualité, sa seule apparence amène les jeunes à remettre en question bien des préjugés face aux membres de la communauté LGBT (Lesbienne, gaie, bisexuelle et transgenre).

Ce bachelier en science politique s’implique depuis quatre ans auprès de GRIS-Montréal et d’Arc-en-ciel d’Afrique. Les deux organismes militent pour faire tomber les préjugés auxquels sont toujours confrontés les membres de la communauté LGBT.

Steve a 29 ans. Il est né à Montréal de parents d’origine haïtienne. Il reconnait que lui et ses quatre frères ont reçu une éducation assez stricte, empreinte de religion. Son père était protestant et sa mère catholique. Il estime aujourd’hui que plus que l’appartenance à une communauté culturelle c’est la religion qui est la première source de discrimination envers les personnes homosexuelles.

 

Steve François parle de son implication dans la lutte contre l’homophobie au micro d’Adrien Lachance.

Écoutez

Le 17 mai, journée internationale de lutte contre l’homophobie

L’édition de cette année est placée sous le thème Combattez le virus Web de l’homophobie dans Internet et les médias sociaux. La campagne a pour objectif de sensibiliser les utilisateurs de ces technologies aux dommages causés par la cyberhomophobie.

Selon le site Nohomophobes.com le mot «faggot», équivalent en anglais de «tapette», terme familier au Québec pour désigner un homosexuel, peut être affiché jusqu’à 250 000 fois en une semaine sur Twitter.

Campagne québécoise contre l’homophobie

Le 3 mars dernier le gouvernement du Québec lançait une première campagne de sensibilisation pour lutter contre l’homophobie. Deux publicités télévisées en français et un message radio en anglais invitent les gens à s’interroger sur leur réelle ouverture à l’égard de la diversité sexuelle.